Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
dimanche 28 juin 2009
Fais-moi plaisir!
2009
Cinéaste: Emmanuel Mouret
Comédiens: Frédérique Bel - Judith Godrèche - Déborah François - Emmanuel Mouret
- Dany Brillant - Jacques Weber
Vu en salle
Je ne connaissais Emmanuel Mouret qu'au travers de quelques affiches de films, de quelques avis alléchants postés ici ou là. Une réputation de comédie légère, très particulière, avec d'heureuses et bandantes affiliations (Keaton, Rohmer, Guitry), voilà de quoi exciter mon envie de découvrir le bonhomme. En constatant qu'il cumulait scénario et réalisation, je fantasmais grave sur cette potentielle nouvelle perle de la comédie française. L'étiquette d'auteur particulier, adoré ou décrié, n'était pas sans décupler mon impatience. "Rhaaa, Santa Maria, un nouveau monde à découvrir!"
C'est donc chargé d'a priori ultra positifs que j'ai assisté au générique très sixties, léger, plein de couleurs, guilleret, charmant, comme un générique de comédies françaises avec De Funès ou Poiret/Serrault. Ce générique constituait une douce promesse.
Et puis le film a commencé, il commençait, il allait commencer en fait, bientôt... bon il commence? Ah? C'est ça, le commencement? Hum... c'est normal qu'il joue faux là? Elle aussi, Frédérique Bel, sa diction est fausse... c'est normal? Et ces phrases que personne ne prononce dans la vie, c'est normal aussi? C'est voulu? Et cet emmerdement qui m'étreint de plus en plus et n'arrête pas de me tripoter le bulbe, c'est normal?
Bon, les gags... du burlesque... ok, oui, hommage ou plagiat? La party, Keaton, ... pfff, mille fois vus. Tempo comique un peu lent. Ça permet de voir venir les gags cinq minutes à l'avance (le mannequin dans les toilettes, la perruque, la braguette et le rideau, Dany Brillant, etc.)
Ici gag = bide. gag+gag = bide+bide. Identités remarquables (gag+bide)² = gag²+2gagbide+bide²
Sans surprise le film déroule son cortège insignifiant de gags et situations déjà vus.
Heureusement, mes hormones me sauvent la mise. Déborah François sur une ou deux scènes chez elle, offre quelques instants de grâce. Quelque chose de difficilement définissable. Une posture. Un regard. Une moue, je ne sais pas. Plus que belle, elle est émouvante.
C'est peu dire que la désillusion sur ce film fait un beau strike. Mais je ne désespère pas. Je pense que tenterai une nouvelle offensive sur cet auteur, une autre fois. Peut-être que je suis tombé sur le mauvais cheval. Peut-être faut-il du temps pour accepter ce style de jeu, cet esprit, ce tempo comique très particulier.
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S'il faut considérer ce film comme un hommage à Blake Edwards (la Party), c'est très râté ! Les gags sont nullissimes. Tant qu'à copier, autant le faire bien ou .... pas du tout !
RépondreSupprimerOui, mais j'imagine qu'il a cru bien faire. Et puis c'est vrai que j'ai lu des avis bien diffénrents. Beaucoup ont apprécié les clins d'oeil ou le style de l'hommage. Bon, c'est question de goût. Certains même n'aiment pas The party pour les mêmes raisons. C'est difficilement explicable. Très subjectif en tout cas.
RépondreSupprimerPeut-être aussi question de rythme. Dans The party, que j'ai bien aimé, ça vient après un long travail en amont, les gags vont crescendo, il y a une sorte de montée en puissance du délire. Ici, la soirée vient en seconde partie en quelque sorte et ne ressemble pas du tout à la première partie, ni à la troisième (chez Deborah François), c'est aussi une sorte de discontinuité qui m'a gêné.