mercredi 18 juillet 2018

Westworld saison 2



2018

Titre original : Westworld
Saison 2
10 épisodes

Réalisateurs: Richard J. Lewis - Vincenzo Natali - Lisa Joy - Tarik Saleh - Nicole Kassell - Uta Briesewitz - Stephen Williams - Frederick E.O. Toye
Comédiens : Jeffrey Wright - Evan Rachel Wood - Thandie Newton - Anthony Hopkins

Notice SC
Notice Imdb

Vu à la télé

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Mon sentiment est mitigé sur cette deuxième saison. Ayant eu un gros coup de cœur pour la saison 1 et le formidable essaim de réflexions qu’elle avait engendré, j’ai été d’abord incommodé par l’évolution du personnage principal de Dolores (interprété par Evan Rachel Wood)

et héroïne principale, centrale lors de cette première saison, même si Maeve (Thandie Newton)

 prend de l’importance aussi, mais plus progressivement.

Alors que Dolores passait la saison 1 à sortir de son aliénation, en même temps qu’elle découvrait son autonomie, sa conscience et donc son humanité, dès le début de cette deuxième saison, sur les deux ou trois premiers épisodes, son personnage apparaît très caricatural. Son schématisme radical est presque grotesque.

Il est en tout cas d’un manichéisme qui sert certes l’action, mais entre en contradiction avec le chemin parcouru jusque là, ou du moins en altère la portée. Ce que Dolores avait chèrement acquis, ce qu’elle avait projeté à travers sa psychologie tourmentée semble un peu effacé, mis aux rencards pour qu’elle incarne une figure ultra violente qui ne peut que décevoir. D’une certaine façon, on peut regretter que Dolores ait gardé une forme de sociopathie trop envahissante sur cette deuxième saison.

Par conséquent au bout du troisième épisode, j’étais particulièrement inquiet de la tournure des événements et craignait qu’on ait affaire à une trame très linéaire qui se résume à une bête guerre et hyper violente entre hommes et hôtes.

Toutefois, j’ai l’impression que le scénario donne un peu plus de nuances tout de même au personnage de Dolores dans la 2e partie, notamment dans sa relation à Ted (James Marsden)

 et à son père (Louis Herthum).

 Elle paraît à nouveau douée de sentiments et non plus comme un robot destructeur, monomaniaque et génocidaire.

Quoiqu’il en soit, cette rupture violente avec la saison 1 m’a fait craindre le pire : une unique trame pour ce personnage central et donc qu’une lassitude ne s’installe trop vite.

Fort heureusement, le parcours de Dolores a perdu peu à peu en importance au profit d’autres personnages, leur permettant de développer leurs propres trajectoires avec d’autant plus d’intensité et de précision.

D’autre part, de nouveaux personnages très intéressants ou bien chargés d’une poésie et d’émotions très puissantes viennent diversifier encore la trame principale. Même s’ils ne sont véritablement présents que sur deux ou trois épisodes, les échappées vers les mondes japonais ou amérindiens apportent de grandes vagues d’émotions rafraîchissantes.

A ce propos, l’apport de Zahn McClarnon,

 Tao Okamoto

 et Hiroyuki Sanada

 est immense. Ces comédiens vous cueillent par surprise et rendent de fait cette saison unique. Certains épisodes de la 2e moitié de saison sont incroyables de beauté. L’émotion vous prend aux tripes, alors que les sujets de réflexion si excitants jusqu’à maintenant semblent perdre de leur pertinence et de leur intensité.

Bien qu’on puisse avoir l’impression qu’on a fait le tour des questions métaphysiques ou plus généralement philosophiques avec cette saison 2, d’autres pistes peuvent encore laisser espérer de nouveaux champs plus vastes. La série est sur ce domaine tellement fertile que je reste optimiste pour la saison 3, malgré une évidente baisse de régime sur la deuxième saison. Affaire à suivre.

Trombi:
Jeffrey Wright:
Ed Harris:
Tessa Thompson:
Rodrigo Santoro:
Jimmi Simpson:
Katja Herbers:
Shannon Woodward;
Anthony Hopkins:
Peter Mullan:
Ben Barnes:
Luke Hemsworth:
Simon Quarterman:
Talulah Riley:
Ingrid Bolsø Berdal:
Clifton Collins Jr.:
Angela Sarafyan:
Gustaf Skarsgård:
Fares Fares:
Betty Gabriel:
Steven Ogg:
Christopher May:
Sarah Jane MacKay:
Jonathan Tucker:
Giancarlo Esposito:
Neil Jackson:
Ptolemy Slocum:
Martin Sensmeier:
Kiki Sukezane:
Masayoshi Haneda:
Masaru Shinozuka:
Sonny Saito:
Lili Simmons:
Timothy V. Murphy:
Jasmyn Rae:
Aaron Fili:
Julia Jones:
Sela Ward:
Jack Conley: