jeudi 29 janvier 2015

Mad men saison 6



2013

Saison 6
13 épisodes

Réalisateurs: Scott Hornbacher - Jon Hamm - Michael Uppendahl - Chris Manley - Jennifer Getzinger - John Slattery - Michael Uppendahl - Phil Abraham
Comédiens: Jon Hamm - Elisabeth Moss - Vincent Kartheiser - January Jones - Christina HendricksJohn Slattery

Notice Imdb
Notice SC

Vu en dvd


------------

Peut-être en deçà de la saison 5 qui est pour moi jusqu'à maintenant ma favorite, celle qui m'a le plus impressionné, cette saison 6 n'en est pas moins excellente. C'est surtout sur la deuxième partie de la saison que j'ai été encore une fois épaté par la finesse de l'écriture.

Au bout de cette 6eme saison, Mad men constitue toujours la série la plus aboutie, surtout la plus subtile. Cette finesse d'analyse des personnages s'accompagne d'une belle capacité à surprendre le spectateur. Les chausses trappes fonctionnent à merveille (en tout cas, pour ce qui me concerne).

Alors que j'évoquais le rôle un peu moins central de Don Draper (Jon Hamm)
sur la saison 5, celle-ci remet le personnage au premier plan. Son aptitude maladive à s'auto-détruire petit à petit, à chercher, tel le Don Juan de Molière, à conquérir de nouvelles preuves d'affection, détruisant par là même ce qu'il avait réussi à bâtir jusque-là, est une rengaine. On l'a déjà vu dans la série devant cet abîme qu'il creuse lui même. Cette fois-ci le personnage va au plus profond. On est même tenté d'évoquer la dépression. Quelques éléments paraissent le corroborer. Foutre, que c'est dur d'avancer des explications sans trop spoiler! J'ai déjà l'impression d'en avoir trop déballer. Arrêtons là sur le personnage et concluons que le comédien est au mieux de sa forme. J'ai toujours eu une légère réticence à son égard. Je ne sais trop pourquoi, mais j'ai eu les yeux de Rodrigue pour quelques-uns de ses petits camarades et peu pour lui. Sur cette saison, je révise ce ressenti : il est formidable, tout en nuances et j'applaudis sans réserve désormais. L'émotion prend le dessus sur la technique de jeu et m'emporte à plusieurs reprises. Il parvient même à dépasser Don Juan, en le complexifiant. Il est relativement plus touché par son donjuanisme que le héros de Molière. Il y a chez lui un regard introspectif bien plus puissant et qui le rend plus humain, ce que l'acteur arrive tellement bien à transcrire ! Bravo!

J'aime, que dis-je, j'adore Roger Sterling (John Slattery).
 On le voit énormément dans la première partie de la saison. Il mûrit enfin et cette ascension n'est pas sans conséquence. Déjà dans la saison 5, le personnage avait parcouru un chemin semé d'embûches. Cette fois-ci, il prend cher. Et c'est heureux ! Les failles montrent dorénavant leurs béances. Crac. Et l'acteur, sur le fil, entre rires et larmes, assure le spectacle. On le sent moins à l'aise, mais justement, cette difficulté de vivre donne à l'écran de la chair à l'émotion. Incarnation.

D'ailleurs, j'ai parlé d'ascension pour Sterling et de dépression pour Draper, mais on pourrait parler de dépression pour les deux. Ce qui est drôlement bien dans cette série, c'est que tout n'est pas d'un bloc, d'une même couleur. La dépression n'est pas un gouffre sans fin ; le succès n'est pas non plus une réussite sans nuance. Il n'y a pas pas... comment dire? d'intégralisme, dans "Mad men". Qu'est-ce que c'est que ce néologisme dégoûtant ? De la dépression -si tant est que cela en soit une- peut se développer de nouvelles pousses d'espoir.

De même, les sinistres cons comme Campbell (Vincent Kartheiser) ne sont pas des monstres de bêtise, bien au contraire. Sa bêtise est totalement humaine, née de l'angoisse et de toutes ses incapacités naturellement humaines. Les cyniques ne sont pas plus de grossières caricatures sans âme. Il y a toujours des petites ouvertures qui surprennent. On est si habitué à manger des récits où les méchants sont des méchants et les gentils des gentils, propres et nets sans le moindre doute, que de siroter une série aussi riche, avec des personnages ultra réalistes, faits de certitudes, de rêves, d'angoisses, de blessures plus ou moins ouvertes qui se battent contre leurs fantômes, qui changent à travers les épreuves, qui se transforment avec le temps, tout cela ne peut que surprendre et ravir à la fois.

Pour revenir sur Campbell (Vincent Kartheiser)
voilà encore un personnage très nuancé. Et pourtant, on aurait facilement envie de lui claquer le beignet et de le poser éternellement sur une étagère avec une étiquette de "connard" sur le front, alors que sur cette saison (comme dans d'autres) son personnage étonne encore par les petites failles qu'il laisse entrevoir ici ou là, surtout où l'on s'y attend le moins. Quel travail d'acteur!

Cette saison, beaucoup de personnages passent au second plan. Mais parmi eux, celui de Joan (Christina Hendricks)
 procure une légère déception. J'aime beaucoup ce personnage. Dommage qu'elle soit un peu moins à l'affiche.

On retrouve un petit peu plus Betty (January Jones).

Par contre apparaît un petit nouveau déjà fort prometteur à la fin de la saison, un personnage fort singulier et plein de mystères : (Bob Benson) joué par (James Wolk). A confirmer.

Me voilà rendu au commencement de la dernière saison et j'ai à la fois hâte d'en découdre et déjà la tristesse d'en finir avec ces personnages attachants. Mais je me dis aussitôt qu'une intégrale Blu-ray qui me ferait les yeux doux et j'aurais du mal à résister, pour voir et revoir cet incroyable chef d'œuvre.

Trombi:
Elisabeth Moss:

Aaron Staton:

Rich Sommer:

Kiernan Shipka:

Jessica Paré:

Kevin Rahm:

Christopher Stanley:

Jay R. Ferguson:

Ben Feldman:

Robert Morse:

Linda Cardellini:

Teyonah Parris:

Charlie Hofheimer:

Brian Markinson:

Alison Brie:

Mason Vale Cotton:

Beth Hall:

Michael Gaston:

Tyler Francavilla:

Pamela Dunlap:

Trevor Einhorn:

Ray Abruzzo:

David Starzyk et Erica Shaffer:

Patrick Mapel:

Pat Skipper:

Kerris Dorsey:

Stephanie Drake:

Tracy Silver:

Talia Balsam:

Peyton List:

Elizabeth Rice:

Derek Ray:

Barbara Tarbuck:

Gary Basaraba:

Yaani King:

Morgan Rusler et Julie Alexander:

Megan Ferguson:

John Sloman et Kip Pardue:

Collette Wolfe:

Katie Walder (droite, right):

Brandon Killham:

Oliver Muirhead:

Brynn Horrocks:

Christine Estabrook:

Joanna Going:

Marley Shelton:

Ted McGinley:

Ray Wise:

Idara Victor:

Sadie Alexandru:

Stephen Mendel:

Harry Hamlin:

Lennon Parham:

Nicole Hayden:

William Mapother:

Timi Prulhiere:

Julia Ormond:

Sarah Aldrich:

Craig Anton:

Joe O'Connor:

Danielle Panabaker:

Matthew Kimbrough:

Channing Chase et Andres Faucher:

Rich Hutchman:

Alexandra Ella:

Davenia McFadden:

Rick Zieff:

Alexa Nikolas:

Mark Moses:

Michael Rose:

Luke Baybak:

Danny Strong et Evan Lorene :

Spencer Garrett:

Wayne Alexander:

Rachel Roberts:

Hudson Thames:

Cameron Protzman:

Liam Aiken:

Kathryn Newton:

Sammi Hanratty:

Paul Rae:

Deborah Geffner:

Marten Holden Weiner: