vendredi 27 avril 2018

Quand l'inspecteur s'emmêle



1964

Titre original : A shot in the dark
Titre francophone : Quand l'inspecteur s'emmêle

Cinéaste: Blake Edwards
Comédiens : Peter Sellers - Elke Sommers - Herbert Lom - George Sanders

Notice SC
Notice Imdb

Vu en dvd

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Je crois bien que dans la série des “Panthère rose” de Blake Edwards ce 2e opus reste mon favori. Dans son déroulement narratif, il est parfait.

A la différence du premier, le scénario est uniquement centré sur l’inspecteur Clouseau et donc sur le talent comique de Peter Sellers.

 Tout ce qui gravite autour, enjeux et personnages satellites, n’est là que pour permettre à Clouseau de faire la démonstration de son irrésistible maladresse. Amusante, elle finit toujours sur son visage tellement troublant par inspirer une part de mélancolie à laquelle on ne s’attend pas et ajoute à l’émotion comique un supplément d’âme. En tout cas, la détresse du personnage, victime de l’univers qui s’acharne à le martyriser, le relie intimement au spectateur touché par sa pugnacité. L’inspecteur Clouseau ne doute jamais, semble-t-il. Il fait tout pour le laisser paraître, mais l’on est pas tout à fait dupe. C’est forcément attendrissant. Toute la force de Peter Sellers ressort de ses ambiguïtés, ce flou sensible.

Le côté un peu nunuche de Elke Sommer

 arrive en point d’accroche pour mettre en valeur la grande naïveté du personnage de Clouseau. La romance est jolie. Leur couple improbable a là aussi quelque chose de touchant.

Le comique de répétition est souvent utilisé ici aussi bien dans les frasques de Clouseau que dans l’irritation de plus en plus épidermique de son supérieur hiérarchique, destiné à devenir un personnage récurrent, le commissaire Dreyfus joué par Herbert Lom

avec assez de précision et de mordant pour produire un véritable jeu comique, très physique et très efficace.

Bizarrement, la personnalité de George Sanders
 ne parvient pas à s’imposer alors qu’à l’écrit, le rôle paraît taillé sur mesure. Il est peut-être mal exploité par une mise en scène qui se focalise trop sur Peter Sellers durant leurs scènes communes de confrontation? En tout cas, je le trouve un peu effacé.

Très heureux également de l’apparition d’un autre personnage secondaire appelé à revenir régulièrement dans les autres films suivants : Cato qu'interprète Burt Kwouk.

 La mécanique du duo Sellers/Lom est déjà bien établie avec ce premier film en commun.

J’ai cependant quelques craintes à l’heure d’entamer la suite du voyage “Panthère rose” quand je laisse à moi venir des bribes de souvenirs pas très folichons.

Trombi:
Tracy Reed:

Graham Stark:

Vanda Godsell:

André Maranne:

Martin Benson:

Reginald Beckwith;

David Lodge::

Bryan Forbes:

La mutante



1995

Titre original : Species
Titre francophone : La mutante

Cinéaste: Roger Donaldson
Comédiens: Natasha Henstridge - Ben Kingsley - Alfred Molina - Forest Whitaker

Notice SC
Notice IMDB

Vu à la télé
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Très amusant petit film qui a quelques airs nanarisants, notamment grâce à un scénario et des dialogues d’une bêtise drolatique et dont les emprunts éhontés à des films comme Alien ne prennent même pas la peine de se cacher.

Amusant de même parce que l’histoire, bâtie certes sur un canevas on ne peut plus classique, a au moins l’unique avantage de proposer une femme comme alien serial killeur. La jolie et mono expressive Natasha Henstridge
a des atouts néanmoins convaincants pour rester devant son écran sans trop bailler.

Quand les effets spéciaux sont bâtis sur le bon vieux latex et l’huile de méninges des maquettistes, le film prend des allures de film cronenbergien, organique, protubérant, dégueu mais jouissif.

Au contraire, quand on s’essaie à l’image de synthèse notamment vers la fin dans les souterrain, le film tombe dans le très bas de gamme et n’est pas loin d’ennuyer. Je suis d’accord avec Guillermo del Toro qui disait dernièrement qu’il n’y avait rien de mieux que les vrais corps pour incarner, quitte à le charger de maquillage et de prothèses.

Le casting aurait de quoi être alléchant avec Ben Kingsley,
Alfred Molina,
Forrest Whitaker
ou même Marg Helgenberger,
mais le scénario les enterre un à un, dans un enchevêtrement d’enjeux très approximatifs et en fin de compte sans le moindre intérêt. Dès lors, on passe son temps à rire des faiblesses gentiment ridicules du film.

Avec le temps, la nanaritude de La mutante va aller en grandissant, mais elle est d’ores et déjà très puissante. A recommander pour rire, et par curiosité, car il est assez rare qu’un nanar puisse s’offrir une telle distribution.
Trombi:
Michael Madsen:
Michelle Williams:
Esther Scott:
Gary Bullock:
Susan Hauser:
Anthony Guidera:
Whip Hubley;
Richard Fancy:
Marliese Schneider:

Moon



2009

Titre original : Moon

Cinéaste: Duncan Jones
Comédiens : Sam Rockwell

Notice SC
Notice Imdb

Vu à la télé

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Petit film de science-fiction qui mise sur deux ou trois atouts afin d’adapter sa production relativement modeste et de proposer un spectacle plutôt plaisant et surtout crédible.

Il met en scène un Sam Rockwell, un très talentueux comédien, dans une station lunaire qui exploite des ressources naturelles. Il est seul, abandonné à lui même et son robot pour un contrat de 3 ans. Seuls quelques messages parviennent à la station pour maintenir un lien social, familial par ailleurs plutôt brinquebalant. Le personnage commence très vite à avoir des visions, puis un accident bouleverse ce train train monotone.

Sur ce canevas, il est vrai tranquille, la trame laisse entrevoir une part de mystère d’abord intéressante, mais à la moitié du film, elle se dissipe trop rapidement et la dernière partie ne peut qu’offrir une résolution sans surprise.

Sam Rockwell a une opportunité intéressante, celle d’incarner un personnage multiple. Il le fait avec une sobriété dont on n’a pas forcément l’habitude, ayant joué pas mal de personnages pittoresques par ailleurs. Sa prestation est efficace, mais il manque quelque chose dans la mise en scène ou bien dans le scénario quand il construit ses scènes où l’émotion affleure mais ne parvient pas à tout emporter comme on le voudrait. Y’a un truc qui cloche.

Pourtant le film se laisse voir, sagement. Un assez bon petit film en somme qui ne tient pas toutes ses promesses.