mercredi 28 avril 2010

Cinéman

     

2009

Cinéaste: Yann Moix
Comédiens: Franck Dubosc - Pierre Richard - Michel Galabru - Marisa Berenson

Notice Imdb

Vu en dvd



J'ai un a priori très négatif, viscéral sur Yann Moix, je le confesse mais je jûre que je sais faire abstraction de ce genre d'inconvénient. Par exemple, je considère "Voyage au bout de la nuit" comme le plus beau roman que j'ai jamais lu, écrit pourtant par une belle ordure.

Et j'étais donc prêt à aimer ce film. L'idée de départ me parait excellente et très alléchante. Je remuais de la queue d'avance, malheureusement j'ai très vite déchanté. Finalement, je me suis royalement emmerdé. Et après avoir terminé ce film, mes a priori sur la vacuité du sieur Moix ont refait surface et claironné de plus belle à mes oreilles.

Car le film ne dépasse jamais le stade de la proposition. On en reste toujours à cette idée première d'un homme qui entre dans les films mais il demeure un personnage artificiel, presque inhumain, assez mal écrit. Au début, il parait intéressant, un peu lunaire et triste, seul, mais très vite, les dialogues et les situations laissent apparaitre le vide du propos, sonnent creux, lassent, respirent l'ennui. Quel dommage!

J'aime bien Franck Dubosc. Il est pourtant de bon ton de dénigrer la forme de cinéma dans laquelle il s'engage de plus en plus, le cinéma populaire, celui qui fait du chiffre, simple, voire simpliste, comme on le faisait jadis pour De Funès, Fernandel ou Bourvil. Ça fait depuis longtemps que j'attends un grand rôle pour ce comédien. Je suis persuadé qu'il a quelque chose de précieux, un potentiel émotionnel hors du commun. Il est en train de se construire un personnage à part, ni franchement adulte, ni vraiment enfant.

Ce cinéman est une autre tentative d'apprivoiser le personnage, malheureusement il lui manque encore une fois un scénario digne de ce nom et un cinéaste doué et intelligent. Moix n'a pas la bonne sensibilité, me semble-t-il, étant plus orienté vers la moquerie, le mépris envers ses personnages que vers l'empathie. Hum, voilà que je me laisse gagner par le côté obscur de la force, ces foutus a priori...

Peut-être également que le manque de soin ou de moyens pour aller au bout de l'idée de départ fait choir le film? Je croyais vraiment qu'on aurait un travail photographique de bonne qualité sur tous les films parodiés. Difficile de refaire la photo de Barry Lyndon mais là, c'est téléfilmesque!

D'une laideur insoutenable! Que dire de la pitoyable reconstitution du péplum?

De même si la post-synchronisation est justement aléatoire sur le western spaghetti, pourquoi poursuivre de cette manière tout le long du film, ce qui devient relativement insupportable?

A la fin, outre la frustration de l'idée parfaite mais complètement loupée on a le sentiment d'avoir vu une série de sketchs pour la télévision, un vague machin fait à la va-vite entre deux promos. Manquait plus que les coupures pubs en fait.

C'est somme toute assez pitoyable.

Trombi:
Lucy Gordon:

Pierre-François Martin-Laval:

Pierre Richard:

Michel Galabru:

Marisa Berenson:

Anne Marivin:

Jean-Christophe Bouvet:

Yann Moix:

mardi 27 avril 2010

Les vacances de Mr. Bean


2007

Titre original: Mr Bean's holiday
Titre francophone : Les vacances de Mr. Bean

Cinéaste: Steve Bendelack
Comédiens: Rowan Atkinson - Emma de Caunes - Willem Dafoe - Max Baldry

Notice Imdb

Vu à la télévision


Je ne suis pas un fanatique de Rowan Atkinson, ni des acteurs grimaciers en général. Le comique physique est rarement ma tasse de thé. Je peux encore suivre les 20 ou 30 minutes d'un épisode de la série Mr Bean mais sur un long métrage, la tâche est beaucoup plus ardue. J'ai bien conscience que le comédien possède parfaitement son personnage, qu'il le travaille depuis plusieurs années, qu'il a su parvenir à un degré de détails qui lui permet d'instiller dans les comportements loufoques de Mr Bean une grande part de poésie qui n'échappe pas à la plupart des spectateurs mais rien de tout cela ne me préserve de l'envie de bailler. Au bout d'un moment, je m'ennuie.

Le gamin de la famille voulait à tout prix regarder ce film. Bien, ce sont les vacances du petit alors pourquoi pas lui accorder celles de Mr Bean? Ce fut dur mais j'ai tenu le coup. Quel esprit de sacrifice, n'est-ce pas?

Et ma foi, je ne regrette pas parce que le final -cette fameuse descente du palais de Cannes vers la plage- est tout simplement une séquence géniale, un grand moment de cinéma, ludique, inventive, poétique et spectaculaire.

J'imagine que le film aurait gagné à donner aux personnages secondaires un peu plus de densité et de jus : d'Emma de Caunes à Willem Dafoe en passant par le grand Jean Rochefort, tous ces comédiens n'ont pas grand chose à incarner. Et puis, peut-être que l'aspect film à sketchs, fragmenté empêche mon adhésion complète à l'histoire? Bref, il m'a semblé que le film était très inégal.

vendredi 23 avril 2010

Dragons


2010

Titre original : How to train your dragon
Titre francophone : Dragons

Cinéastes: Dean DeBlois - Chris Sanders

Notice Imdb

Vu en salle



Sympatoche, ce petit dessin animé.

Certes l'humour et les dialogues sont loin d'être fameux, un peu artificiels et trop souvent dans une fausse coolitude feinte qui finit par exaspérer mais la thématique générale sur la filiation est très intéressante dépassant la relation père-fils pour englober l'idée d'héritage. Ce jeune viking tout maigrichon, peu porté sur les faits d'armes et les occupations meurtrières de ses congénères, de son père surtout, grand chasseur de dragons, est incité de manière fort douloureuse parce qu'en contradiction avec ses convictions profondes, à devenir ce qu'il n'est pas. La pression sociétale qui s'exerce sur lui est terrible. Tout le village, toute sa culture le pousse à devenir un tueur de dragons. Au fond de lui, ce système structuré par la chasse aux dragons le dégoûte au pire, le laisse indifférent au mieux. Caché sous ces obligations sociales, ça n’apparaît pas totalement évident. Il veut surtout faire plaisir à son père, faire en sorte qu'il soit fier de lui, comme tous les enfants vis à vis de leurs parents. Cette blessure là est très joliment dépeinte.

La rencontre avec le dragon va tout changer et bouleverser non seulement l'existence du gamin mais de toute la communauté. Cette révolution culturelle passe par quelques moments difficiles bien vus, l'indépendance d'esprit étant jugée comme une trahison par les membres de la tribu ou de la famille. Sans que ce soit grandiose, la façon dont le jeune viking lutte contre le poids énorme que son entourage fait peser sur ses frêles épaules et se défait des a priori pour se forger un univers plus vaste et plus ouvert constitue le meilleur du film.

Sur le plan technique, rien de de véritablement merveilleux -sauf peut-être l'ultra réalisme de la mer qui m'a subjugué- mais de la belle ouvrage. Les personnages ne sont pas très beaux. Certains dragons laissent à désirer visuellement.

Somme toute, la forme n'a pas autant d'importance que le message très constructif, tolérant qui donne à la toile de fond le souffle nécessaire pour naviguer en eaux agitées. Un bon degré d'intelligence.

Pas de problème!


1975
alias : No Problem!

Cinéaste: Georges Lautner
Comédiens: Miou-Miou - Henri Guybet - Jean Lefebvre - Bernard Menez

Notice Imdb

Vu en dvd



Après "Quelques messieurs trop tranquilles", Georges Lautner dans sa peur de vieillir veut se débarrasser des anciens qui ont fait sa fortune et se tourne résolument vers la jeunesse triomphante, incarnée par une Miou-Miou resplendissante.

Beaucoup de comédiens issus du Café-Théâtre viennent donner la réplique à ceux du Boulevard. Lautner joue les entremetteurs et mêle les âges, constituant une étonnante distribution. On est donc bien dans une réplique de qu'il avait déjà fait sur les "Quelques messieurs...".

Pour se faire, il s'adjoint à nouveau les services du jeune Jean-Marie Poiré. L'association donne de la même manière un scénario prometteur, alléchant sur le papier mais qui n'aboutit pas vraiment. La comédie est parfois poussive.

Certes, le film dispose les charmants atours du road-movie. Dans cette configuration, les délicats liens, un peu flous, d'amitié ou d'amour, que nouent certains personnages sont assez ambigus et incertains pour susciter un léger intérêt.

Lautner ne peut s'empêcher de faire tomber son soufflé avec des scènes un peu grotesques, ici avec de la tarte à la crème, là avec du nichon impudique.

Alors, on s'amuse essentiellement des prestations des comédiens et de cette histoire de cadavre aussi ambulant qu'encombrant. On s'imagine la fin, on l'attend et l'on déchante.

Comme souvent d'ailleurs, la récompense provient du voyage et non de son dénouement. Sympathique pour la jeune et éclairante Miou-Miou,

l'extraterrestre Bernard Menez

et pour une fois le furibard et sévère Jean Lefebvre,

le film ne parvient pas cependant à décoller. Dommage.

Trombi:
Henri Guybet:

Paula Moore:

Anny Duperey:

Renée Saint-Cyr:

Maria Pacôme:

Lionel Vitrant:

Patrick Dewaere:

Gérard Jugnot:

Jean Luisi et Henri Cogan:

El Kebir:

Robert Dalban:

Jean-Jacques Moreau:

Paul Mercey:

Bouboule:

?: