jeudi 15 avril 2010

Sherlock Holmes

   
2009

Cinéaste: Guy Ritchie
Comédiens: Mark Strong - Rachel McAdams - Jude Law - Robert Downey Jr.

Notice Imdb
Vu en dvd


Guy Ritchie fait partie de cette engeance qu'il est de bon ton de conchier de nos jours. Il y a des modes comme ça qui m'échappe. En tout cas, j'aimerais bien qu'on m'explique en quoi Guy Ritchie est mauvais réalisateur sur "Lock, Stock and Two Smoking Barrels" ou "Snatch" qui sont de très bonnes comédies stylisées, originales et dynamiques. Ici on ne retrouve certes pas les mêmes ingrédients. A vrai dire on ne retrouve rien du tout. C'est une réalisation presque ordinaire, très vive cependant (le montage est parfois très rapide) mais à la fin elle ne laisse pas grande trace. Ritchie fait son boulot. Rien d'extraordinaire, ni d’infamant non plus.

Le caractère réellement créatif du film se situe bien plus dans le scénario, le jeu des comédiens et le travail numérique sur les extérieurs londoniens.

Pour apprécier les compositions des acteurs, il s'agira pour le spectateur d'aimer au préalable les deux loustics têtes d'affiche. Personnellement, j'ai beaucoup de mal avec Robert Downey Jr. mais j'avoue qu'ici il parvient à restreindre ses cabotinages et ses excès habituels, il reste sobre et c'est heureux, un exploit.


Pourtant qu'apporte-t-il à Sherlock Holmes (difficile tâche que d'innover en la matière)? Pas grand chose encore une fois. J'ai beaucoup plus de sympathie pour le grand chauve Jude Law.

Pourtant qu'apporte-t-il au Dr Watson? Hé, pas grand chose non plus. Seule la relation camarade qu'ils nouent est bien faite même si elle exagère avec outrance les caractéristiques du couple littéraire.

Tenez, parlons-en de l'adaptation. Je suis un fervent adepte de la maison Holmes et j'ai été, si ce n'est épaté, du moins surpris par le fait qu'on ait eu le soucis de réunir presque fidèlement tous les personnages importants -mis à part Mycroft qui n'est qu'évoqué- de la collection mythique. Par exemple, ce qui m'a bien plu c'est qu'on ne nous a pas éteint Moriarty, figure tutélaire pour Holmes, en la plaçant comme ennemi à abattre et abattu à la fin du film. Moriarty ne peut pas mourir, part d'ombre nécessaire et vitale d'Holmes, de même qu'Irene Adler ne doit pas vivre une histoire d'amour conventionnelle avec Holmes (les bisous sont sacrilèges mais je craignais pire). Sur ces fondamentaux, les scénaristes semblent avoir été à peu près fidèles à l'esprit de l'œuvre originelle.

C'est beaucoup plus le traitement scénique ébouriffant, rapide, et sans temps mort qui s'écarte du droit fil littéraire. Rares en effet sont les moments intenses d'action et de combat dans les nouvelles de Sir Arthur Conan Doyle. Holmes résout beaucoup de ses énigmes depuis le 221b Baker Street. Mais sans doute que les auteurs ont tenu à insérer le maximum d'éléments littéraires en un seul film : on y trouve déjà toutes les caractéristiques d'Holmes à part sa toxicomanie.

Trombi:
Rachel McAdams:

Mark Strong:

Eddie Marsan (que de chemin parcouru depuis "Game on"!):

Robert Maillet:

Geraldine James:

Kelly Reilly:

William Houston:

James Fox:

Hans Matheson:

Bronagh Gallagher:

William Hope:

Clive Russell:

Joe Egan:

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