1977
alias : The seventh company outdoors
Titre francophone: La septième compagnie au clair de lune
Titre francophone: La septième compagnie au clair de lune
alias : La 7ème compagnie au clair de lune
Cinéaste: Robert Lamoureux
Comédiens: Pierre Mondy - Jean Lefebvre - Henri Guybet - Gérard Jugnot
Notice Imdb
Vu en dvd
Lien vers Mais où est donc passée la 7e compagnie?
Lien vers On a retrouvé la 7e compagnie?
Troisième et ultime épisode de la série. Beaucoup lui reprochent d'avoir clôt l'aventure sur une note essoufflée. Personnellement, j'estime qu'il n'en est rien, bien au contraire. C'est plutôt "On a retrouvé la 7e cie" qui m'a déplu.
Certes, les militaires ont rangé leurs uniformes, l'armistice a été signée et le film prend le chemin du maquis. Cela va permettre de retrouver une des facettes qui m'avait bien plu dans "Mais où est donc passée la 7e cie?", l'aspect bucolique et champêtre que prend le périple de ces messieurs.
Et puis le scénario, à quelques exceptions près, se tient bien mieux. L'absurde de la situation -la transformation de ces trois tocards en héros de la résistance- est bien mieux amenée par le scénario. L'enchainement des scènes est cohérent.
L'humour est toujours bon enfant, toujours vieillot -les astuces pour communiquer en faux anglais sont tellement ridicules que ça en devient vraiment drôle- et surtout produit un sourire complice entre les personnages, embarqués dans une sorte de buddy-movie, comme pour le spectateur. Bref, Robert Lamoureux nous invite à une nouvelle promenade rocambolesque, trépidante sous la cascade d'évènements qui bouleversent et bousculent les personnages.
Pierre Mondy, Jean Lefebvre et Henri Guybet excellent à démontrer l'étendue de la médiocrité de leurs personnages. Bien entendu, les circonstances jouent pour eux le rôle de bonnes fées, comme depuis le début de la série. Un destin farceur les oblige à devenir des héros malgré eux, en dépit de tous les efforts qu'ils fournissent pour échouer, ils n'y arrivent jamais, ils finissent par devenir des héros.
La toute dernière partie du film est une des plus réussies de la série. Sur quelques minutes elle contient en résumé tout ce qui fait l'essence même de la trilogie. Les dialogues sont percutants et en parfaite adéquation avec la situation de rupture qu'a inventé le cerveau frappé de Lamoureux. On a l'impression d'entendre cette même mécanique qu'il mettait en branle dans ses sketchs en cabaret.
Je m'explique. Les trois hommes découverts n'ont plus qu'une solution pour échapper à la milice menée par André Pousse : rejoindre l'Angleterre. Ils prennent un chalutier. Au cours du voyage, ils ralentissent pour prendre le temps de pécher tranquillement.
On les a déjà vus prendre ce genre de liberté hédonistes dans la première aventure, ce qui les rendait éminemment sympatoches. A la suite de fausses manœuvres, se développe un amoncellement de détails qui amène une situation totalement crétine. Malade en mer, Chaudard titube un instant et se retient à un cordage.
Ce faisant, il déclenche la dérive du filet de pèche. Plus tard, en discutant depuis le poste de navigation vers la soute où les deux autres préparent les hameçons, il ne prête pas attention au fait que le gouvernail tourne par moments. Le bateau revient sur son sillage vers la France où les attendent les allemands. Mais le filet accroche des mines marines. Pendant cette quiète partie de pèche, agréable sous un beau soleil d'été et le murmure ronronnant du moteur, Chaudard se plaint de son infortunée pèche : "Ça titille mais ça mord pôs!" Tenant la ligne où l'hameçon reste désespérément nu, il déclare tout dépité qu'en mer, pour arriver à attraper quelque chose, il faut un filet.
A ce moment là un plan nous montre le filet tractant son lot de mines. Le plan suivant, Tassin et Pitivier vont chercher un réchaud à gaz pour faire griller leur friture mais Tassin alerte Pitivier sur les précautions à prendre avec un tel instrument : "qu'on aille pas sauter avec!' Voilà en quelques secondes on a tout Lamoureux et sa 7e compagnie : le péril de la guerre, l'insouciance benoite de ces trois gamins qui parviennent à rester éloignés de ces dangers, l'échec de leur tentative d'évasion, la dolce vita qu'ils parviennent à s'octroyer dans la tourmente, l'enchainement des évènements qui les amène à cette situation à la fois grotesque et absurde, les dialogues qui cassent le drame pour provoquer le sourire. Le tout se combine et se lit d'une traite en quelques plans, quelques phrases. C'est simple, efficace, net et précis. Lamoureux atteint son but. Que demande le peuple? Et le film ne s'en tient pas là.
L'immersion dans la vie conjugale de l'ex sergent-chef Chaudard nous permet de prendre connaissance de certains points, d'en confirmer d'autres. La relation qu'il cultive avec sa femme est au départ plutôt morne, voire moisie, et évolue par la suite du fait de son image de grand résistant. Le regard bouleversé de sa femme quand elle découvre l'identité secrète de son époux en dit long sur le fossé qui s'était creusé entre eux. Au départ, on sent qu'elle l'a aimé et que le couple vit dans un ronron routinier. Elle a encore des prévenances. Au tout début du film, elle accourt et lui prodigue quelques soins sur son dos endolori après une énième chute.
Elle est aussi complice de ce train-train quotidien, comme l'indique sa propre manie de prendre une camomille les nuits d'insomnie. Cela ne l'empêche pas non plus d'être effarée par la connerie de son homme et ses deux nigauds de copains quand ils se font des blagues de collégiens pendant le diner. Pour échapper à cet emmerdement conjugal, elle fait partie d'un réseau et cache quelques résistants à la solde des forces judéo-maçonniques dans sa cave. Quand elle apprend que son mari est le leader du réseau Attila
-merde! Lamoureux ne pouvait choisir meilleur nom!- tout explose, la routine, l'homme qu'elle aime a rajeuni, elle aussi. Elle doit aller se remaquiller se recoiffer avant de revoir son époux en cavale.
Gérard Jugnot est celui qui joue le rôle du sceptique, celui que tenait Pierre Tornade dans les deux précédents films. Même à la fin, quand tous les autres sont convaincus du courage de Chaudard et sa bande, un reniflement de Jugnot souligne son incrédulité. Tant que je tiens Jugnot, bavardons des comédiens. On découvre donc avec lui un autre comédien venant du café-théâtre, même s'il ne fait pas partie de la même troupe que celle de Guybet. Cela prouve, s'il en était besoin que Robert Lamoureux n'a rien de sectaire. Bien au contraire, les liens entre les générations et les origines diverses sont assez nets, peut-être pas autant que dans certains films de Lautner (Pas de problème, Quelques messieurs trop tranquilles). J'imagine que c'est Jean-Marie Poiré ici qui a permis le trait d'union entre Jugnot et Lamoureux. De toute façon Lamoureux a toujours joui d'une bonne image auprès des acteurs comiques qui savent reconnaitre ses qualités créatrices. Pour en revenir à Jugnot, il tient donc un rôle plutôt sérieux en décalage avec celui qu'il va porter pendant une longue partie de sa carrière notamment lors des années 80. Et il le joue très bien, juste dans le ton comme dans le tempo.
J'ai un peu plus de mal avec Patricia Karim.
Je ne sais pas pourquoi au juste mais je la trouve un peu fade. Son rôle ne la prédispose pas non plus à être brillante. Même chose pour André Pousse qui est un personnage dans la vie réelle, du moins qui voulait paraitre comme un personnage devant la caméra comme dans la vie -voudrait être Gabin mais l'est pas- et j'avoue que cela provoque en moi quelques réticences, presque une espèce d'antipathie. Par exemple, la véritable torgnole qu'il assène à Jean-François Derec ne me fait pas du tout rire. Son geste a tout d'une bravade destinée à servir son personnage d'homme vrai et sévèrement burné qu'il voulait imposer en dehors du plateau. Je ne crois pas en André Pousse, voilà.
Dans les seconds rôles, s'impose avec bien plus de classe la participation de Jean Carmet.
Même si son personnage n'est pas des plus importants, il le compose avec sérieux et efficacité. Un très grand acteur.
On voit moins Henri Guybet, toujours un peu effacé. Jean Lefebvre
en fait encore beaucoup mais évite les grossières singeries du film précédent, des sortes de clins d'œil directement destinés au public. Dans l'ensemble ces deux là se tiennent bien mieux, sont moins crétins et redeviennent un peu plus crédibles, acceptables disons. Toujours aux ordres de leur éternel sergent-"chief" -un Pierre Mondy
superbe et parfait dans l'hébétude devant ce qui leur arrive, comme dans la bonhommie ou bien encore la jalousie- ils commencent à constituer finalement une bonne bande de copains.
Le film regorge de séquences où ce sont sourires et joie d'être ensemble qui se lisent sur leurs visages.
La fameuse insouciance des deux premiers films éclate de plus belle. Le plaisir des vacances transpire à travers la partie de chasse aux lapins,
les bonne bouffes
et les balades à vélo
pendant lesquelles ils se remémorent leurs exploits avec fierté et dans l'excès d'une certaine juvénilité. Quand ils se retrouvent condamnés à être résistants, ils se serrent les coudes, se soutiennent. Il n'y a rien qu'à voir l'effarement suivi d'une profonde tristesse qu'éprouvent Pitivier et Tassin quand ils s'imaginent que la femme de leur chef le trompe.
Bizarrement, le trio se montre beaucoup plus uni et solidaire que dans les épisodes précédents, alors que la guerre est terminée. L'expérience a été éprouvante et a su créer des liens plus resserrés qu'il n'y paraissait.
A l'image des liens d'affection que la trilogie a su produire dans le cœur des spectateurs à la suite des multiples rediffusions télévisées. Le retour éternel de cette sympathie bande, cette gentillesse un peu benête formulent une promesse d'évasion ensoleillée, en forêt, sur les rivières, les routes et la mer d'un été 1940 dédramatisé.
La série de la 7e compagnie est une trilogie de vacances, destinée de nos jours aux enfants, comme celle des Fantômas ou des Gendarmes, une incontournable rasade de sourires. Tout simplement.
Trombi:
Gérard Hérold:
Konrad von Bork:
Jean-François Dérec:
Francis Lemaire:
Michel Berto et Alain Chevallier :
Rachel Cathoud:
Jean-Louis Le Goff:
Yves Peneau:
Valérie de Tilbourg:
Et des non identifiés que je ne demande qu'à mettre en lumière:
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Cinéaste: Robert Lamoureux
Comédiens: Pierre Mondy - Jean Lefebvre - Henri Guybet - Gérard Jugnot
Notice Imdb
Vu en dvd
Lien vers Mais où est donc passée la 7e compagnie?
Lien vers On a retrouvé la 7e compagnie?
Troisième et ultime épisode de la série. Beaucoup lui reprochent d'avoir clôt l'aventure sur une note essoufflée. Personnellement, j'estime qu'il n'en est rien, bien au contraire. C'est plutôt "On a retrouvé la 7e cie" qui m'a déplu.
Certes, les militaires ont rangé leurs uniformes, l'armistice a été signée et le film prend le chemin du maquis. Cela va permettre de retrouver une des facettes qui m'avait bien plu dans "Mais où est donc passée la 7e cie?", l'aspect bucolique et champêtre que prend le périple de ces messieurs.
Et puis le scénario, à quelques exceptions près, se tient bien mieux. L'absurde de la situation -la transformation de ces trois tocards en héros de la résistance- est bien mieux amenée par le scénario. L'enchainement des scènes est cohérent.
L'humour est toujours bon enfant, toujours vieillot -les astuces pour communiquer en faux anglais sont tellement ridicules que ça en devient vraiment drôle- et surtout produit un sourire complice entre les personnages, embarqués dans une sorte de buddy-movie, comme pour le spectateur. Bref, Robert Lamoureux nous invite à une nouvelle promenade rocambolesque, trépidante sous la cascade d'évènements qui bouleversent et bousculent les personnages.
Pierre Mondy, Jean Lefebvre et Henri Guybet excellent à démontrer l'étendue de la médiocrité de leurs personnages. Bien entendu, les circonstances jouent pour eux le rôle de bonnes fées, comme depuis le début de la série. Un destin farceur les oblige à devenir des héros malgré eux, en dépit de tous les efforts qu'ils fournissent pour échouer, ils n'y arrivent jamais, ils finissent par devenir des héros.
La toute dernière partie du film est une des plus réussies de la série. Sur quelques minutes elle contient en résumé tout ce qui fait l'essence même de la trilogie. Les dialogues sont percutants et en parfaite adéquation avec la situation de rupture qu'a inventé le cerveau frappé de Lamoureux. On a l'impression d'entendre cette même mécanique qu'il mettait en branle dans ses sketchs en cabaret.
Je m'explique. Les trois hommes découverts n'ont plus qu'une solution pour échapper à la milice menée par André Pousse : rejoindre l'Angleterre. Ils prennent un chalutier. Au cours du voyage, ils ralentissent pour prendre le temps de pécher tranquillement.
On les a déjà vus prendre ce genre de liberté hédonistes dans la première aventure, ce qui les rendait éminemment sympatoches. A la suite de fausses manœuvres, se développe un amoncellement de détails qui amène une situation totalement crétine. Malade en mer, Chaudard titube un instant et se retient à un cordage.
Ce faisant, il déclenche la dérive du filet de pèche. Plus tard, en discutant depuis le poste de navigation vers la soute où les deux autres préparent les hameçons, il ne prête pas attention au fait que le gouvernail tourne par moments. Le bateau revient sur son sillage vers la France où les attendent les allemands. Mais le filet accroche des mines marines. Pendant cette quiète partie de pèche, agréable sous un beau soleil d'été et le murmure ronronnant du moteur, Chaudard se plaint de son infortunée pèche : "Ça titille mais ça mord pôs!" Tenant la ligne où l'hameçon reste désespérément nu, il déclare tout dépité qu'en mer, pour arriver à attraper quelque chose, il faut un filet.
A ce moment là un plan nous montre le filet tractant son lot de mines. Le plan suivant, Tassin et Pitivier vont chercher un réchaud à gaz pour faire griller leur friture mais Tassin alerte Pitivier sur les précautions à prendre avec un tel instrument : "qu'on aille pas sauter avec!' Voilà en quelques secondes on a tout Lamoureux et sa 7e compagnie : le péril de la guerre, l'insouciance benoite de ces trois gamins qui parviennent à rester éloignés de ces dangers, l'échec de leur tentative d'évasion, la dolce vita qu'ils parviennent à s'octroyer dans la tourmente, l'enchainement des évènements qui les amène à cette situation à la fois grotesque et absurde, les dialogues qui cassent le drame pour provoquer le sourire. Le tout se combine et se lit d'une traite en quelques plans, quelques phrases. C'est simple, efficace, net et précis. Lamoureux atteint son but. Que demande le peuple? Et le film ne s'en tient pas là.
L'immersion dans la vie conjugale de l'ex sergent-chef Chaudard nous permet de prendre connaissance de certains points, d'en confirmer d'autres. La relation qu'il cultive avec sa femme est au départ plutôt morne, voire moisie, et évolue par la suite du fait de son image de grand résistant. Le regard bouleversé de sa femme quand elle découvre l'identité secrète de son époux en dit long sur le fossé qui s'était creusé entre eux. Au départ, on sent qu'elle l'a aimé et que le couple vit dans un ronron routinier. Elle a encore des prévenances. Au tout début du film, elle accourt et lui prodigue quelques soins sur son dos endolori après une énième chute.
Elle est aussi complice de ce train-train quotidien, comme l'indique sa propre manie de prendre une camomille les nuits d'insomnie. Cela ne l'empêche pas non plus d'être effarée par la connerie de son homme et ses deux nigauds de copains quand ils se font des blagues de collégiens pendant le diner. Pour échapper à cet emmerdement conjugal, elle fait partie d'un réseau et cache quelques résistants à la solde des forces judéo-maçonniques dans sa cave. Quand elle apprend que son mari est le leader du réseau Attila
-merde! Lamoureux ne pouvait choisir meilleur nom!- tout explose, la routine, l'homme qu'elle aime a rajeuni, elle aussi. Elle doit aller se remaquiller se recoiffer avant de revoir son époux en cavale.
Gérard Jugnot est celui qui joue le rôle du sceptique, celui que tenait Pierre Tornade dans les deux précédents films. Même à la fin, quand tous les autres sont convaincus du courage de Chaudard et sa bande, un reniflement de Jugnot souligne son incrédulité. Tant que je tiens Jugnot, bavardons des comédiens. On découvre donc avec lui un autre comédien venant du café-théâtre, même s'il ne fait pas partie de la même troupe que celle de Guybet. Cela prouve, s'il en était besoin que Robert Lamoureux n'a rien de sectaire. Bien au contraire, les liens entre les générations et les origines diverses sont assez nets, peut-être pas autant que dans certains films de Lautner (Pas de problème, Quelques messieurs trop tranquilles). J'imagine que c'est Jean-Marie Poiré ici qui a permis le trait d'union entre Jugnot et Lamoureux. De toute façon Lamoureux a toujours joui d'une bonne image auprès des acteurs comiques qui savent reconnaitre ses qualités créatrices. Pour en revenir à Jugnot, il tient donc un rôle plutôt sérieux en décalage avec celui qu'il va porter pendant une longue partie de sa carrière notamment lors des années 80. Et il le joue très bien, juste dans le ton comme dans le tempo.
J'ai un peu plus de mal avec Patricia Karim.
Je ne sais pas pourquoi au juste mais je la trouve un peu fade. Son rôle ne la prédispose pas non plus à être brillante. Même chose pour André Pousse qui est un personnage dans la vie réelle, du moins qui voulait paraitre comme un personnage devant la caméra comme dans la vie -voudrait être Gabin mais l'est pas- et j'avoue que cela provoque en moi quelques réticences, presque une espèce d'antipathie. Par exemple, la véritable torgnole qu'il assène à Jean-François Derec ne me fait pas du tout rire. Son geste a tout d'une bravade destinée à servir son personnage d'homme vrai et sévèrement burné qu'il voulait imposer en dehors du plateau. Je ne crois pas en André Pousse, voilà.
Dans les seconds rôles, s'impose avec bien plus de classe la participation de Jean Carmet.
Même si son personnage n'est pas des plus importants, il le compose avec sérieux et efficacité. Un très grand acteur.
On voit moins Henri Guybet, toujours un peu effacé. Jean Lefebvre
en fait encore beaucoup mais évite les grossières singeries du film précédent, des sortes de clins d'œil directement destinés au public. Dans l'ensemble ces deux là se tiennent bien mieux, sont moins crétins et redeviennent un peu plus crédibles, acceptables disons. Toujours aux ordres de leur éternel sergent-"chief" -un Pierre Mondy
superbe et parfait dans l'hébétude devant ce qui leur arrive, comme dans la bonhommie ou bien encore la jalousie- ils commencent à constituer finalement une bonne bande de copains.
Le film regorge de séquences où ce sont sourires et joie d'être ensemble qui se lisent sur leurs visages.
La fameuse insouciance des deux premiers films éclate de plus belle. Le plaisir des vacances transpire à travers la partie de chasse aux lapins,
les bonne bouffes
et les balades à vélo
pendant lesquelles ils se remémorent leurs exploits avec fierté et dans l'excès d'une certaine juvénilité. Quand ils se retrouvent condamnés à être résistants, ils se serrent les coudes, se soutiennent. Il n'y a rien qu'à voir l'effarement suivi d'une profonde tristesse qu'éprouvent Pitivier et Tassin quand ils s'imaginent que la femme de leur chef le trompe.
Bizarrement, le trio se montre beaucoup plus uni et solidaire que dans les épisodes précédents, alors que la guerre est terminée. L'expérience a été éprouvante et a su créer des liens plus resserrés qu'il n'y paraissait.
A l'image des liens d'affection que la trilogie a su produire dans le cœur des spectateurs à la suite des multiples rediffusions télévisées. Le retour éternel de cette sympathie bande, cette gentillesse un peu benête formulent une promesse d'évasion ensoleillée, en forêt, sur les rivières, les routes et la mer d'un été 1940 dédramatisé.
La série de la 7e compagnie est une trilogie de vacances, destinée de nos jours aux enfants, comme celle des Fantômas ou des Gendarmes, une incontournable rasade de sourires. Tout simplement.
Trombi:
Gérard Hérold:
Konrad von Bork:
Jean-François Dérec:
Francis Lemaire:
Michel Berto et Alain Chevallier :
Rachel Cathoud:
Jean-Louis Le Goff:
Yves Peneau:
Valérie de Tilbourg:
Et des non identifiés que je ne demande qu'à mettre en lumière:
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