lundi 21 janvier 2019

House of cards saison 6



2018

Titre original : House of cards

Saison 6
8 épisodes

Réalisateurs: Alik Sakharov - Ami Canaan Mann - Stacie Passon - Ernest R. Dickerson - Thomas Schlamme - Louise Friedberg - Robin Wright
Comédiens: Robin Wright - Michael Kelly - Diane Lane

Notice SC
Notice Imdb

Vu en streaming

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Aïe! Je reconnais qu’il fallait à cette superbe fresque politique une fin. Vu le résultat de cette 6e et dernière saison, je me dis qu’il aurait fallu peut-être un peu plus de temps d’écriture, voire d’autres scénaristes, tellement cette saison 6 est catastrophique, aux antipodes de la finesse d’écriture des saisons précédentes.

Dans l’histoire des fins de série merdiques, celle-ci sera sûrement au sommet du hit parade en belle compagnie avec Dexter par exemple. Sur le même principe, les scénaristes ont cru échapper au piège du reniement, même s’ils nous font croire qu’ils flirtent avec cette idée. Il ne nous reste que Claire Underwood (Robin Wright)

et sans son alter ego masculin, la série perd sa base où les deux protagonistes jouent le couple infernal, dont la soif de pouvoir est si forte, conjointe, qu’elle leur fait perdre le sens commun.

Sans qu’ils soient à proprement parler des monstres, les Underwood sont si obnubilés par leur marche vers l’accession, puis par leur maintien aux sommets du pouvoir qu’ils pourraient passer pour des êtres non humains, sociopathes déconnectés du réel.

Or, la série montre bien la part de déchéance morale qu’ils s’infligent régulièrement. Ils sont bel et bien humains, mais à deux, dans leur dynamique de couple, ils parviennent aux actes les plus abjects, au dessus de la morale ordinaire. Quand l’un est prêt de faillir, l’autre le rattrape et le remet dans la course folle, dans l’espèce de contrat conjugal auquel le couple s’astreint coûte que coûte.

 Avec la disparition de Franck Underwood (Kevin Spacey) pour des raisons extra-artistiques, Claire devient véritablement un monstre, un être dénué d’existence réelle. Et les scénaristes osent même, ce qui pour moi constitue une démission, un sacrilège compte tenu de la psychologie affichée lors des 5 saisons précédentes, évoquer le satanisme du personnage. Jusqu’ici bien ancrés dans le réel, dans le pragmatisme politique et la realpolitik, les personnages étaient totalement étrangers à la religion, à la moindre métaphysique même. Ils étaient athées, sans foi, libres d’être des hommes jusqu’au bout de l’absurde ambition politique, quand celle-ci constitue le seul sens de leur existence même.

A plusieurs reprises sur la fin, la musique, les sous-entendus scénaristiques, l’ambiance créée par la mise en scène donnent un aspect fantastique, mystérieux et presque surnaturel à la série, tellement éloigné de la philosophie très politique et réaliste de la série jusqu’à cette saison. Crime de haute trahison en somme.

Au delà de ce premier échec, la saison 6 réussit à être par moments encore plus compliquée à suivre que dans les saisons précédentes. Mais cela aurait pu être pardonnable si l’écriture avait sauvegardé une assise, un niveau de crédibilité tolérable. Il n’en est rien malheureusement. L’apparition du couple Shepherd (Diane Lane et Greg Kinnear) est désastreuse sur ce point. Jamais lors des 5 saisons précédentes l’histoire n’avait été marquée par la bêtise, l’inconséquence, le manque de pertinence politique et stratégique des personnages. Hé bien, c’est fait avec ceux-là! Aussi la trame principale de cette dernière saison apparaît-elle d’une superficialité affligeante. Jusqu’au twist final hallucinant de débilité, entre Claire (Robin Wright) et Doug (Michael Kelly), ou bien encore avec l’éventuel usage de l’arme nucléaire au Proche Orient… lamentable!

C’est une grande série politique, au sens machiavélique du terme, mais les circonstances l’ont privé du terme qu’elle méritait. On retiendra les saisons précédentes. Cette dernière est si mauvaise que je la déconseille vivement. Gâchis à ne pas s’infliger..

Trombi:
Michael Kelly:
Diane Lane:
Greg Kinnear:
Campbell Scott;
Derek Cecil:
Cody Fern:
Athena Karkanis:
Jeremy Holm:
Chip Zien:
Boris McGiver:
Constance Zimmer:
Kristen Sieh:
Ron Canada:
Patricia Clarkson:
Jayne Atkinson:
Boris Kodjoe:
Lars Mikkelsen:
Gregg Edelman:
Sakina Jaffrey:
Kenneth Tigar:

vendredi 18 janvier 2019

Les Soprano saison 3



2001

Titre original : The Sopranos
Titre francophone : Les Sopranos

Saison 3
13 épisodes

Réalisateurs: Timothy Van Patten - Allen Coulter - Henry Bronchtein - John Patterson - Jack Bender - Daniel Attias -Steve Buscemi
Comédiens: James Gandolfini - Edie Falco - Joe Pantoliano

Notice Imdb
Notice SC
Captures Shadow of reflection

Vu à la télé

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Au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans les méandres de cette série, on a la nette et réjouissante sensation d’explorer une contrée dense, une vraie forêt touffue de personnages, de situations, de drames qui télescopent. La psychologie des personnages apparaît de plus en plus complexe.

Certes, certains protagonistes peuvent apparaître plus simples, plus clichés ou pittoresques (pour être moins sévère), de quoi alimenter deux caractéristiques de la série : le comique de situation ou la violence entre les personnages.

Par exemple, Raph (Joe Pantoliano)

reprend le rôle d’aiguillon tenu par (Richie) (David Proval) dans la saison 2 surtout, l’élément perturbateur qui va exacerber tous les problèmes subis par Tony Soprano (James Gandolfini).

Ou bien Paulie (Tony Sirico),
 clown presque parfait, grotesque, ridicule, au bord d’une certaine forme de folie que l’on sent près d’exploser et de tomber dans quelque chose qui n’a rien de comique, de presque effrayant, de très dangereux sans aucun doute.

Dans cette 3e saison, le personnage de Meadow (Jamie-Lynn Sigler)

 me semble devenir encore plus important. Le rôle s’étoffe considérablement. La relation père fille avait été très joliment abordée dans la saison 2. Elle se développe encore avec celle de la mère Carmela (Edie Falco). Au contraire, le fils AJ (Robert Iler) paraît un peu plus effacé.

Carmela ne l’est pas. Bien au contraire, le terrible enjeu qui taraude la morale de cette femme prise dans un dilemme douloureux est toujours un axe important de la série. L’actrice Edie Falco

est vraiment intéressante, pleine de maîtrise et surtout, elle ne laisse jamais son personnage être dépassé par un trop plein de pathos, ni de sentimentalisme. Son héroïne est superbe de sensibilité, de force, de dignité et de faiblesse. Beau travail d’actrice.

Au centre de tout, la composition de James Gandolfini

en Tony Soprano est encore une fois d’une perfection ahurissante. Il est impossible de ne pas être touché par le personnage qu’il crée, un héros d’une intensité et d’une délicatesse incroyables, mais avec cette dose de fragilité qui contraste tellement avec la puissance et la violence de sa position. Avec un monde si compliqué, si lourd sur les épaules, le personnage est accablé et l’on ne sait comment il parvient à ne pas s’écrouler complètement. Tony Soprano n’est pas seulement touchant par sa façon de subir, mais également par sa générosité.

Dès lors, avec des personnages aussi finement écrits, des acteurs aussi subtils, au diapason de thématiques aussi essentielles, comment ne pas s’attacher à cette série pionnière ?

Trombi:
Lorraine Bracco:

Michael Imperioli:

Dominic Chianese:

Steven Van Zandt:

Drea de Matteo:

Aida Turturro:

Federico Castelluccio:

Jerry Adler:

John Ventimiglia:

Steve Schirripa:

Nancy Marchand:

Vincent Curatola:

Annabella Sciorra:

Ari Graynor:

Dan Grimaldi:

Kathrine Narducci:

Peter Riegert:

Alla Kliouka:

Joseph R. Gannascoli:

Tony Lip:

Patrick Tully:

Sharon Angela:

Jason Cerbone:

Suzanne Shepherd:

Richard Romanus:

Peter Bogdanovich:

Denise Borino-Quinn:

Burt Young:

Paul Schulze:

Matt Servitto:

Charles S. Dutton:

Ariel Kiley:

Sam McMurray:

Toni Kalem:

Lady Gaga: (left, gauche)

Vitali Baganov:

Michael Rispoli:

Isaach De Bankolé:

Tobin Bell:

Lola Glaudini:

Michael Kenneth Williams: