Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
lundi 12 janvier 2015
Columbo : Poids mort
1971
Saison 1
Episode 3
Titre original: Columbo : Dead weight
Titre francophone: Columbo : Poids mort
Réalisateur: Jack Smight
Comédiens: Peter Falk- Eddie Albert - Suzanne Pleshette
Notice Imdb
Vu en dvd
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Un Columbo acceptable pour la prestation dEddie Albert.
Ce n'est pas un acteur que je connais bien. Je l'ai bien vu ici ou là. Mais c'est plus sûrement parce qu'il livre une bonne composition face à Peter Falk que je l'apprécie. Son jeu est correct, assez sûr.
La jolie Suzanne Pleshette ici une femme fragilisée, un peu naïve, sur laquelle Columbo a beau jeu de peser pour essayer de la convaincre. Elle a eu droit (et je me demande bien pourquoi) à des plans flous sur la majeure partie du film. Bien étrange. Elle semble jolie. Mais pourquoi un tel acharnement à ne pas montrer ses traits de manière aussi nette que pour Falk et Albert ? Elle avait une peau si sale ? Elle n'a pas voulu coucher avec le chef opérateur ?
Bon, passons, mais ce genre de petit trouble dans la manière de filmer, on le retrouve dans bien des plans. La mise en images n'est pas du tout affriolante et le mode "téléfilm" se fait ici assez souvent sentir. Les extérieurs vus de l'intérieur sentent la peinture. Par moments dans la série, cela peut avoir son charme. Ici, ça me perturbe.
En ce qui concerne le personnage Columbo, le scénario me paraît un peu plus grossier dans son approche. J'entends par là que la manière dont le lieutenant attaque bille en tête son suspect n'est pas d'une finesse habituelle. De même, quand il essaie de convaincre le témoin qui s'est rétracté, il n'y va pas avec le doigté et la subtilité qu'on lui connait.
Oh, on s'amusera de le voir ne pas en mener large au large. Le mal de mer vient s'ajouter aux nombreuses faiblesses du personnage, qu'il réussit toujours à utiliser à son profit, étant sous-estimé par ses adversaires. Pour nous spectateurs, cela le rend plus attachant, plus humain, plus proche. Peut-être aussi plus comique?
Et si je montre un petit peu du doigt la tenue générale de l'épisode, du scénario, paradoxalement, les dialogues sont des plus savoureux. Exemple type de ce paradoxe déconcertant : la scène où le criminel revient au port après avoir foutu son cadavre à la mer. Il tombe sur Columbo en imperméable, bien entendu, avec une pauvre canne à pêche à la main. L'astuce de Columbo est d'une lourdeur pitoyable, mais elle permet aux deux protagonistes d'entamer un superbe dialogue sur la pêche, plein de sous-entendus sur le crime.
Mais à bien y regarder, outre le final, cette scène constitue sans doute le seul élément de pur bonheur. Pas grand-chose d'autre à se mettre sous la dent. Musique, image et intrigue ordinaires. C'est dommage. Episode agréable, moyen, sans envergure, ne procurant qu'un plaisir mesuré. On a connu tellement mieux!
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