mardi 10 juillet 2018

Wonder Woman



2017

Titre original : Wonder Woman

Cinéaste: Patty Jenkins
Comédiens : Gal Gadot - Chris Pine

Notice SC
Notice Imdb

Vu en blu ray

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Je m’attendais à quelque chose d’encore pire, de plus moche, de plus bête. Le film n’est pas si mauvais que ça, mais il laisse tout de même un goût d’artifice un peu concon, avec ses effets numériques trop voyants, ses chorégraphies inesthétiques, son discours simpliste sur l’amour plus fort que tout.

Le point fort? Y en-a-t-il un d’abord? Peut-être Gal Gadot,

 une comédienne beaucoup moins simpliste que ne l’était Lynda Carter? Ben oui, cette dernière a forcément marqué mon regard sur le personnage ayant bercé mon enfance télévisuelle! La Wonder Woman de Gal Gadot

n’est pas non plus une lumière, elle est même à certains moments très tarte, mais dans le jeu, dans le changement d’attitudes, l’actrice donne plus de densité au personnage que je n’osais l’espérer. C’est une bonne surprise pour ma part. Elle a un je ne sais quoi, une sorte de regard un peu sec, austère ou grave qui épaissit sa personnalité, si je puis dire. L’actrice insuffle une force à son personnage de façon réaliste, très incarnée.

Pourtant, c’était pas gagné avec l’accoutrement et le decorum cheap, et pour le coup, “spartiate” qu’on a infligé à ces amazones sur l'île. Mais quand Wonder Woman est conviée à s’aventurer sur le front, Gal Gadot en impose. Ce n’est pas non plus une question de charme, de sensualité (des éléments sur lesquels je suis quelquefois prompt à me laisser aller à quelque abandon, je l’admets), mais bien davantage de facilité à s’imposer.

Elle me plait bien et je pourrais dire de Chris Pine
qu’il réussit lui aussi à en imposer d’une certaine manière, ce qui n’était pas gagné au départ. J’ai craint qu’il nous livre un soldat américain ordinaire, le petite belle gueule, flirtant avec la ligne rouge face à l’autorité, mais au fond un patriote parfait, à la moralité au dessus de tout soupçon, le doigt sur la couture du pantalon et la bistouquette bien rangée au fond du slip kangourou, le gendre idéal pour tout beau-parent wasp.

En fait, s’il part bien de ce genre de principes, le comédien parvient à lui donner bien plus : on sent très bien grâce à la finesse de son jeu que ses sentiments pour Wonder Woman rendent son action ambiguë. Et donc véritablement héroïque, au sens romantique du terme. Il est près de basculer dans l'extrême passion. Dans une certaine mesure, c’est ce qu’il fait à la fin du film quand le vernis se craquèle pour laisser éclater quelque chose de puissant, de sincère, le rendant énormément sympathique. Surtout, le comédien réussit à laisser transpirer très progressivement tout cela. Ce n’est pas d’un bloc. Il y a là une vraie progression dramatique, propre au jeu de l’acteur aussi bien que prévue par le scénario bien entendu. Quand on arrive au climax ultime, il paraît tout à fait logique, crédible.

Surpris par la qualité d’interprétation, je reste un peu sur ma réserve avec le déroulement des situations, avec la conduite du récit. Mais dans l’ensemble, le film n’est pas désagréable. Et plus le temps passe depuis sa découverte, plus mes souvenirs s’embellissent.
Trombi:
Connie Nielsen:
Robin Wright:
Danny Huston:
David Thewlis:
Saïd Taghmaoui:
Ewen Bremner:
Lucy Davis:
Elena Anaya:
James Cosmo:

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