vendredi 16 octobre 2009

Columbo : Exercice fatal



1974
Titre original : Columbo - An exercise in fatality
Titre francophone : Columbo : Exercice fatal

Saison 4, épisode 1

Réalisateur: Bernard L. Kowalski
Comédiens: Peter Falk - Robert Conrad

Notice Imdb



Ahhhh! Quel plaisir de revoir ce bonhomme là! Robert Conrad représente pour le vieil homme que je suis devenu à l'aube de mes 37 printemps une icone de ma jeunesse téléphagique. J'ai grandi avec cette image de virilité, de courage, de bogossitude via les Mystères de l'Ouest et les Têtes brûlées qui coloraient mes après-midis de vacances. Aussi faut-il que je prenne en considération dans mon appréciation générale l'aspect indéniablement madeleine de Proust. J'ai donc un énorme a priori positif.

Avouez cependant que le scénario concocté par Larry Cohen et Fischer est très bien construit. Cette histoire fait partie des très bons Columbo, peut-être même parmi les meilleurs. Quoiqu'il en soit, cette saison 4 part sur des chapeaux de roues, sur la même intense et spectaculaire qualité de la fin de saison 3. On sirote une divine continuité et nous retrouvons l'heureux crescendo dans l'irritation du criminel. D'abord conciliant et sympathique Conrad prend le chemin progressif de l'exaspération face à un Columbo fouineur entêté et se faisant passer pour un imbécile. Cette montée de tension est très bien amenée.

L'enquête est suivie pas à pas sur les lieux du crime et c'est toujours un grand plaisir pour moi de voir sans l'entendre le cheminement, le processus de pensée du lieutenant. J'adore ça. En quelques gestes, deux ou trois regards, on devine qu'il sent l'entourloupe et nous comprenons avec lui.

Cet épisode, encore une fois, n'est pas avare en petites scénettes humoristiques jouant sur les inaptitudes de Columbo. D'abord, le lieutenant ne faisant pas partie de l'humaine engeance friande de joies et dépassements sportifs, lorsqu'il s'agit de faire un footing avec Conrad sur la plage, l'exercice se révèle rapidement périlleux.

Et les séances de remise en forme dans la salle de sport n'y feront rien.

Il y a également ce gouffre maintes fois utilisé dans la série entre Columbo et la perfide technologie. Ici, qu'il s'agisse de l'enregistreur sur bande magnétique ou plus encore quand sa demande de renseignements se solde par une attente le temps que l'ordinateur traite les informations, Columbo semble abasourdi par les prodiges de la machine. C'est avec cet air presque hébété, entre incompréhension et admiration que Peter Falk réussit à donner un discret comique à ces séquences. Discret car cela ne prend que quelques secondes, donne un coup de vent au récit sans jamais rompre l'essentiel, le fil de l'intrigue, ni dans le rythme, encore moins dans la cohésion d'ensemble.

Je note au passage qu'on a là encore une fois un très bon épisode réalisé par Bernard L. Kowalski. Ecrit avec jugeote et équilibre, le film est d'une clarté et d'une évidence qui le classent parmi les tous meilleurs. La saison démarre avec un splendide fracas. Oui!

Trombi:
Gretchen Corbett:

Collin Wilcox Paxton:

Philip Bruns:

Darrell Zwerling:

Susan Jacoby:

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