Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
vendredi 2 octobre 2009
Boko Kirisaki Jakku
alias : Assault! Jack the Ripper
1976
Cinéaste: Yasuharu Hasebe
Comédiens: Yoko Azusa - Yutaka Hayashi - Tamaki Katsura - Midori Mori
Notice d'Imdb
Vu en janvier 2009:
Ce Yasuharu Hasebe est un sacré drôle de bonhomme tout de même. Ce film est pour ma part le plus réussi, une sorte de Bonnie and Clyde nippon, à la sauce glauque d'Hasebe. Je n'irais pas jusqu'à le comparer à Mizoguchi cinématographiquement bien entendu mais dans ses obsessions, oui, certains pourraient parler de marotte, de fixation ou de thème favori. Sa problématique de la violence physique et des êtres déstructurés prend ici une belle ampleur.
Comme il ajoute, toujours, cette typique tendance japonaise de mêler érotisme et violence, le propos me parait, mais je vois cela d'une manière tout à fait occidentale (et par conséquent, non sans mal, je reste interdit par une fascination morbide et perverse de ce mélange peu ragoûtant), je trouve cela donc assez dérangeant.
D'autant plus perturbant que le cinéaste sait très bien manier sa caméra, que la photographie, les cadres participent d'une esthétique de la violence, que le savant montage rend encore plus intense. Le spectacle de la violence dérange en même temps qu'il confronte le spectateur à sa propre fascination.
C'est quand même bien mis en scène, bien mis en image, bien monté et pourtant le film est d'un glauque.
C'est le troisième Hasebe que je vois et je n'arrive pas encore pour le moment à faire la part de voyeurisme du spectateur que je suis et celle de complaisance dans la démonstration de la violence du cinéaste. C'est sans doute ce qu'il y a de plus dérangeant. Ce n'est que la troisième fois que j'emploie ce terme dans la critique. Diantre!
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