2008
Titre original : Etz limon
Titre francophone : Les citronniers
alias : Lemon tree
Cinéaste: Eran Riklis
Comédiens: Ali Suliman - Hiam Abbass - Amnon Wolf - Tarik Kopty
Notice Imdb
Vu en salle
Vu le 9 mai 2008:
Sorte de fable à la naïveté touchante mais dont l'arrière-goût laisse une amertume pas si agréable.
Certes, il est facile de s'énerver de ces empêchements, de ce personnage qui n'en finit pas de ne pas se révolter, de ne pas trouver la force de dire non. Je pense ici à la femme du sénateur qui va jusqu'à déprimer à ne pas être entière. Partagée comme cette terre. La veuve ne parvient pas non plus à trouver la force d'envoyer chier tous les vieux puants cul-bénis qui viennent lui faire la morale, lui mettre des boulets au cœur. Cette femme accepte finalement ce poids. Et laisse la société archaïque lui bouffer sa vie.
Des deux côtés le poids social, politique ou religieux écrase les femmes. Et les deux sociétés finissent par se retrouver dos à dos, mur à mur, devant le gris de leur avenir. Constat amer, absurde, et pourtant bien réel. Ici je répète on peut trouver cela révoltant. Irritant de ne pas les voir éclater ces chaînes.
Et le film n'est pas sans nous laisser croire. Cruel. A un film à la Capra. Capra est américain, il n'est ni israélien, ni palestinien. La réalité, triste s'impose. Non ce n'est pas si évident de dire merde.
On pourrait dire alors que le film dégage une force irritogène, on sort de la salle sans peps, la mâchoire douloureuse, le sourcil froncé et la pensée pleine de "pauvres cons".
Reste qu'on a affaire à un film israélien. Et qu'il cherche un peu trop évidemment à montrer des clichés pesants à la longue : le méchant sénateur débectant, la gentille et pauvre palestinienne, etc. A force de ne pas vouloir apparaître comme partial on en vient à créer des personnages peu réels, eux. Le décalage entre le propos et la densité des personnages fait perdre au film l'essentiel me semble-t-il. Après tout cela, il est vrai que la lente évolution sentimentale du personnage jouée avec sobriété et un peu de sécheresse quelques fois par Hiam Abbas est traitée avec beaucoup de délicatesse et de maîtrise. Quelque chose de très joli.
Cinéaste: Eran Riklis
Comédiens: Ali Suliman - Hiam Abbass - Amnon Wolf - Tarik Kopty
Notice Imdb
Vu en salle
Vu le 9 mai 2008:
Sorte de fable à la naïveté touchante mais dont l'arrière-goût laisse une amertume pas si agréable.
Certes, il est facile de s'énerver de ces empêchements, de ce personnage qui n'en finit pas de ne pas se révolter, de ne pas trouver la force de dire non. Je pense ici à la femme du sénateur qui va jusqu'à déprimer à ne pas être entière. Partagée comme cette terre. La veuve ne parvient pas non plus à trouver la force d'envoyer chier tous les vieux puants cul-bénis qui viennent lui faire la morale, lui mettre des boulets au cœur. Cette femme accepte finalement ce poids. Et laisse la société archaïque lui bouffer sa vie.
Des deux côtés le poids social, politique ou religieux écrase les femmes. Et les deux sociétés finissent par se retrouver dos à dos, mur à mur, devant le gris de leur avenir. Constat amer, absurde, et pourtant bien réel. Ici je répète on peut trouver cela révoltant. Irritant de ne pas les voir éclater ces chaînes.
Et le film n'est pas sans nous laisser croire. Cruel. A un film à la Capra. Capra est américain, il n'est ni israélien, ni palestinien. La réalité, triste s'impose. Non ce n'est pas si évident de dire merde.
On pourrait dire alors que le film dégage une force irritogène, on sort de la salle sans peps, la mâchoire douloureuse, le sourcil froncé et la pensée pleine de "pauvres cons".
Reste qu'on a affaire à un film israélien. Et qu'il cherche un peu trop évidemment à montrer des clichés pesants à la longue : le méchant sénateur débectant, la gentille et pauvre palestinienne, etc. A force de ne pas vouloir apparaître comme partial on en vient à créer des personnages peu réels, eux. Le décalage entre le propos et la densité des personnages fait perdre au film l'essentiel me semble-t-il. Après tout cela, il est vrai que la lente évolution sentimentale du personnage jouée avec sobriété et un peu de sécheresse quelques fois par Hiam Abbas est traitée avec beaucoup de délicatesse et de maîtrise. Quelque chose de très joli.
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