vendredi 9 octobre 2009

Hideko no shasho-san



alias : Hideko the Bus Conductress
1941

Cinéaste: Mikio Naruse
Comédiens: Hideko Takamine - Tamae Kiyokawa - Daijirô Natsukawa - Kamatari Fujiwara

Notice imdb


Vu en septembre 2008:
J'ai décidément du mal à comprendre les films que je vois en ce moment. L'automne n'est pas si rude a priori.
Quoiqu'il en soit, ce film présente dans un laps de temps assez court, moins d'une heure, le portrait/trajet de deux personnes, Mr Sonoda (Kamatari Fujiwara en conducteur de bus) et Okoma (la délicieuse Hideko Takamine en hôtesse ou poinçonneuse du même bus). Bizarre que le titre japonais reprenne le nom de l'actrice et non celui de son personnage.

Ils travaillent dans un vieux bus rouillé et sale. L'entreprise est vieillissante. Le patron se soucie plus de son argent, de sa limonade que de son entreprise et ses employés. Ces derniers au contraire se démènent pour sauvegarder la frêle affaire. Ils s'allient les services d'un écrivain public pour rédiger le discours informatif que Okoma se propose d'offrir aux clients afin d'agrémenter leur voyage.

Lors de leur trajet, Naruse promène sa caméra sur le Japon rural des années 40, où les costumes cravates côtoient de plus en plus les kimonos. L'on sent déjà que le Japon change.

Naruse comme à son habitude laisse une très large place à ses personnages et surtout ne parait pas montrer du doigt leurs défauts. Comme cherchant à n'être qu'un témoin, sans jugement, il les filme. On frôle l'aspect documentaire. Les nombreux plans décrivant à l'envie les paysages soulignent cet effet de la mise en scène.
C'est donc toujours cette réalisation pleine de délicatesse qui embrasse tout le film et lui donne une résonance apaisée.

Au final, on ne sait que trop penser. On a l'impression d'avoir assisté à une scène, presque un conte, une portion de vie, mais sans savoir au juste ce qu'il faut en conclure. Une sorte de fable sans morale. La force de Naruse est de donner une grande liberté, morale s'entend, à ses personnages mais ici le spectateur que je suis se retrouve un peu trop seul à donner du sens à cette histoire. Je suis encore un peu perdu, deux jours après l'avoir vu.

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