mercredi 1 décembre 2010

Condorman



1981

Cinéaste: Charles Jarrott
Comédiens: Michael Crawford - Oliver Reed - Barbara Carrera - James Hampton

Notice Imdb

Vu en dvd




Ah oui, quand même! Il fallait oser! Je crois que ce Condorman est le type même du film qui a très mal vieilli. Dans une certaine mesure, il fait penser à certains épisodes de la Coccinelle. Oh rien d'étonnant à cela puisqu'il s'agit d'une production Disney de 1981 destinée essentiellement aux enfants.

D'une très grande naïveté, le film présente les aventure d'un espion super-héros, maladroit mais très inventif. Surfant sur les films de James Bond plein de gadgets, ce Condorman se déplace sur plusieurs véhicules futuristes, sur mer, sur route comme dans les airs. Sa réelle efficacité, malgré toutes ses maladresses, associée à son imagination et ses douces rêveries romantiques en font un héros fort sympathique.

La jolie présence de Barbara Carrera,

plus belle que cinq Porsche,

ajoute une pincée de charme très délicat. La finesse de son jeu n'est pas toujours à la hauteur de celle de ses traits. C'est bien dommage. Alors certes, l'histoire de ce film est truffée de personnages très caricaturaux et elle n'échappe pas à l'outrance destinée à faciliter la lecture des mioches.

Seuls peut-être Oliver Reed

et Jean-Pierre Kalfon

-ce dernier n'ayant que très peu à exprimer- dans des rôles très chiches se permettent un jeu à peu près sobre.

Michael Crawford

et James Hampton

en agents secrets improvisés en font des tonnes, sous divers déguisements qui raviront les bambins.

Les ingrédients pétaradants et véloces donnent au récit ce qu'il faut de spectaculaire pour emporter l'adhésion.

En ce qui me concerne, je suis bien entendu moins enthousiaste. Le film prend des allures de bon gros nanar et je crois qu'il faut le prendre ainsi. A force de caricature, il apparaît de plus en plus comme une vieille supercherie et l'on comprend mieux que le film soit un peu oublié.

Si j'ai vu ce film en dvd, c'est parce que, lorsque j'étais enfant, je l'avais aimé enfant et en avait gardé un souvenir enchanté. Je n'aurai donc pas grande difficulté à trouver matière à être indulgent. Et même à regretter finalement que la copie soit aussi détériorée. Appartenant à un autre âge, j'espère sincèrement que sa nature nanaroïde lui permettra de survivre et peut-être d'être restauré un jour.

Trombi:
Dana Elcar:

Vernon Dobtcheff (au centre)!

3 commentaires:

  1. Toujours aussi ravi de lire tes comptes-rendus éclectiques...

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  2. Le lien entre porno et Disney doit exister autrement que par le hasard, mais je n'en vois pas bien la queue d'une explication rationnelle pour le moment.

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  3. Gentiment parodique mais paradoxalement iconoclaste (l’argument comics du script est assez audacieux et amusant (même si simpliste)), cette Disneyerie (en pleine et fructueuse phase non-animée (Black Hole, Tron, etc.)) croquant avec fantaisie le 007 late 70’s, s’avère assez vite savoir faire preuve d’une vraie frivolité Moore-like, poussant par ailleurs à l’extrême les ingrédients Flemingo-Broccoliques (voyagite & gadgetades aiguës, vilain - élégamment charismatique - à fort accent et à lieutenant cruellement magnétique (ici JP Kalfon, salopard de borgne à bille de metal), guerre froide latente, jolies pépées (creusant décidément le sillon ironique, Barbara Carrera tournera Never Say Never Again quelques mois plus tard), cascades en bagnoles de luxe et transformisme hystérique, …)
    Le charme opère (étonnamment ?), emprunt d’une certaine désuétude, et parvient à tenir la dragée haute aux 007 officiels, sacrifiant pourtant toute la dimension « classe flegmatique» de l’agent au permis de tuer, au profit d’un amateurisme finalement payant puisque plus chaleureux (enfantin ?) et économe en punchlines. Une sorte de James Bond revisité Coccinelle à Monte-Carlo, en somme.
    A noter, pour compenser un faiblard Michael Crawford (ze Condorman), l’indéfectible (plus Disneyen tu meurs !) James Hampton, et un parfait Oliver Reed. Comme toujours.

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