Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
jeudi 16 décembre 2010
Seinfeld - Les joies de la bourse
1990
Titre original : Seinfeld - The stock tip
Titre francophone : Seinfeld : Les joies de la bourse
Saison 1, épisode 4
Réalisateur: Tom Cherones
Comédiens : Jerry Seinfeld - Michael Richards - Jason Alexander - Julia Louis-Dreyfus
Notice Imdb
Vu en dvd
Sans en avoir l'air, cet épisode est particulièrement bien écrit. Sur un rythme très impressionnant, les situations alignent des dialogues ciselés qui mettent superbement en valeur le talent des comédiens.
Surtout, dès l'introduction, on est plongé dans ce bain fourmillant d'idées débordant sur l'absurde. On découvre d'abord Jerry et George débattant de l'humour de Superman. La culture populaire un peu geek de Jerry Seinfeld
imprègne l'histoire de la série et son adoration de Superman aura des conséquences commerciales (une série de publicité le montrera aux côtés du super-héros). Il n'y a qu'à voir la tête ahurie d'Elaine qui les a rejoint quand Jerry part dans une digression délirante sur un grain de raisin mutant qui aurait dévasté une bourgade texane. Une grande part de cet humour de l'excès alimente la série et en voilà une illustration efficace. Bien entendu, Jerry Seinfeld, comique, raconte sa blague avec le ton le plus sérieux possible et pendant un instant Elaine reste perplexe : "ne croirait-il pas les conneries qu'il me raconte? Au fond n'est-il pas réellement fou? Qu'est-ce que je fous ici avec ce dingue?" Ce doute est formidablement joué par Julia Louis Dreyfus.
Les relations que nouent les quatre maudits fêlés de cette série se nourrissent bien souvent de taquineries parfois un peu infantiles, comme ce sourire à la fois cruel et béat qu'arbore le visage bienheureux de Kramer (Michael Richards) quand il apprend que les actions de Jerry s'effondrent à la bourse. Content d'avoir raison, juste cela, comme un gamin.
Concernant George Costanza (Jason Alexander), on apprend de lui que dans le malheur, son ego peut lui permettre de montrer, ce que d'aucuns appelleront du panache où d'autres évoqueront une obstination imbécile, quoiqu'il en soit avec une retenue qui est sans commune mesure face à l'enthousiasme impudique dont il fait preuve au retour de sa bonne fortune. Alors incarnation du bling-bling, George décore son poignet d'une grosse montre et ses doigts d'énormes cigares, en grand seigneur, trop ostentatoire pour éviter la vulgarité mais somme toute un réjouissant spectacle difficile à encaisser pour Jerry.
Elaine quant à elle démontre d'ores et déjà un méchant problème avec la population animale et le peu de considération qu'elle peut manifester pour ces drôles de petites bêtes qui ne font que l'emmerder. Elle songe déjà à engager un tueur de chat, dans une sorte de prequel au mythique épisode "The engagement" où avec Kramer et Newman elle tentera de se débarrasser d'un chien trop aboyeur.
Cet épisode met un terme à la fraîche relation que Jerry avait entamée avec Vanessa (Lynn Clark). Le désastre du week-end à la campagne pour le couple n'est pas le premier de la série.
Un épisode savoureux, aux dialogues piquants, servis par des situations drôles et à un très bon rythme. Foutrement bien écrit. Du Seinfeld tout craché.
Trombi:
Ted Davis:
Jill C. Klein:
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire