Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
jeudi 21 octobre 2010
El libro de piedra
1969
alias : The book of stone
Cinéaste: Carlos Enrique Taboada
Comédiens: Marga López - Norma Lazareno - Lucy Buj - Joaquín Cordero
Notice Imdb
Vu en dvd
Après avoir découvert Taboada avec "Mas negro que la noche", je remets un pied dans ce cinéma fantastique mexicain avec plaisir. Comme j'ai vu il n'y a pas si longtemps "The innocents" de Jack Clayton avec Deborah Kerr, j'ai été un peu décontenancé par les inévitables comparaisons qui se bousculaient dans ma tête : la préceptrice en charge d'une enfant qui vit une histoire d'amitié avec un fantôme, une mère morte, un père dépassé par les étranges événements, la grande villa isolée au milieu des bois, etc.
Une fois que j'acceptai ces influences, j'entrai enfin pleinement dans l'univers propre à Taboada et pris un franc plaisir. Avec une histoire somme toute banale, des situations classiques, Taboada parvient encore à créer une atmosphère effrayante. La trouille est là malgré tout, malgré les choucroutes de Marga López,
le balais dans l'anus de sieur Joaquín Cordero
et les clichés que trimbale cette histoire de sorcellerie.
Le suspense fonctionne à plein régime, avec ce style si particulier, si daté, finalement bourré de charme, celui d'une vieille revue au papier jauni. Les ombres mouvantes, ces regards apeurés vers le noir, vers des bruits indéfinissables et cette musique oppressante, omniprésente et la plupart du temps paradoxalement très discrète font que sans trop d'hésitation, je situe ce "Libro de piedra" bien plus haut que "Mas negro que la noche". Il est beaucoup moins extravagant, ne prête guère à rire.
Certes, certaines scènes sont encore joués avec une certaine candeur. Peut-être que les acteurs ne présentent pas toutes les garanties qu'un jeu juste et sobre requiert, c'est vrai.
Néanmoins le nectar est ailleurs : un film d'épouvante soft et accueillant, à l'exotisme souriant et au charme suranné. J'aime beaucoup ce cinéaste, incroyablement efficace en dépit d'un style parfois assez naïf.
Trombi:
Norma Lazareno:
Ada Carrasco:
Manuel Dondé:
Rafael Llamas:
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