Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
jeudi 21 octobre 2010
Columbo : Ombres et lumières
1989
Titre original : Columbo - Murder, smoke and shadows
Titre francophone : Columbo : Ombres et lumières
Saison 8, épisode 2
Réalisateur: James Frawley
Comédiens : Peter Falk - Fisher Stevens - Molly Hagan
Notice Imdb
Vu en dvd
Revoilà James Frawley! On ne change pas une équipe qui gagne. Une nouvelle fois en effet sa réalisation ne manque pas de nerf, en même temps que d'élégance. L'épisode tournant autour du cinéma, Frawley en profite pour donner une certaine ampleur avec de grands mouvements de caméra que lui procure la grue hollywoodienne ainsi que la démonstration des pouvoirs visuels des jeux d'ombres et de lumières du titre.
En outre, cette enquête rend un hommage appuyé à l'un de ses premiers réalisateurs, devenu depuis un géant du cinéma mondial, Steven Spielberg. Le générique se déroule lors d'un voyage en train touristique dans le parc d'attraction d'un studio de cinéma et le requin des dents de la mer fait une courte apparition.
Mais le plus net et évident reste le personnage joué par Fisher Stevens. Physiquement ce jeune loup binoclard aussi à l'aise avec une caméra que dans ses "snickers" a tout du cinéaste producteur.
Bien entendu, Stevens (un acteur que l'on a vu dans mille séries de Friends à Lost) arrive facilement à rendre son personnage hautement antipathique. Il assure un de ces éléments essentiels de la série, la jouissance des spectateurs à voir le meurtrier arrêté. Effectivement, le personnage est un exécrable salopard, de la plus belle eau, ne reculant devant aucun crime, pour fuir ses responsabilités, un habile (tout est relatif évidemment, surtout face à Columbo) manipulateur, un fieffé menteur qui n'a jamais une once de regret, ni de respect pour ceux qui l'entourent et qu'il trahit donc afin de servir son seul bénéfice. D'ailleurs Columbo jubile d'aise dans la dernière confrontation à la toute fin de l'épisode quand il prend le manipulateur metteur en scène à son propre jeu. C'est une des rares fois où le détective exprime aussi ouvertement le pied qu'il prend à se moquer ainsi de son adversaire.
Stevens n'est pas un très bon comédien : il en rajoute énormément.
Son jeu excessif profite paradoxalement à ce duel et à l'intensité dramatique d'un épisode qui a du jus et beaucoup de viande autour de l'os. Le scénario est judicieusement construit. Des épisodes de la "seconde période" (après saison 7), si mes souvenirs sont bons, c'est l'un des plus marquants, des plus réussis. Encore une fois, l'acharnement de Columbo fait plaisir à voir malgré le jeu moyen des comédiens qui l'accompagnent. Je commence à peine mes revoyures de ces Columbos post-années 80 et j'ai le sentiment que la qualité de la distribution n'est pas à la hauteur des saisons précédentes. Mais peut-être suis-je trop aveuglé par les deux premiers opus de la saison 8?
Il n'empêche qu'en dépit de ces points d'anicroche, j'ai pris énormément de plaisir devant cet excellent épisode.
Trombi:
Molly Hagan:
Nan Martin:
Jeff Perry:
Steven Hill:
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