Titre original : Columbo goes to the Guillotine
Titre francophone : Columbo : Il y a un truc!
Saison 8, épisode 1
Réalisateur: Leo Penn
Comédiens : Peter Falk - Anthony Andrews
Notice Imdb
Vu en dvd
1978-1989: 11 années séparent ce début de saison 8 du dernier épisode de la saison 7. Autant dire que la série prend un coup de jeune. La mise en scène est différente. Ce qui est d'autant plus étonnant que c'est Leo Penn qui est réalisateur sur ces deux épisodes. Il n'empêche, Penn affiche tout de suite un style très proche du noir. L'apparition de Columbo par exemple
ou les extérieurs de nuit sont marqués par le film noir, avec un travail sur les ombres et lumières, aussi efficace que les moyens techniques de la réalisation télévisée le permettaient à l'époque.
Le résultat est intéressant mais n'éblouit pas outre mesure. La faute à une photographie ou à la qualité du dvd? Car les couleurs sont un peu criardes et les lumières bavent un peu. Pour le reste, on retrouve les éléments habituels de la série : un meurtrier arrogant, un crime intelligemment conçu et un Columbo brillant à l'excès, au limite du surnaturel.
D'ailleurs c'est dans ce domaine que le lieutenant nous invite à entrer. Personnellement, en tant que fervent auditeur de la démarche zététique, ou disons sceptique pour être plus large, j'ai été ravi par cet épisode qui propose une illustration édifiante de cette méthode. La zététique investit le doute dans l'observation et l'expérience des divers phénomènes étranges.
Comme le dit le jeune magicien : "la première règle à suivre pour débusquer un charlatan, c'est de se dire qu'il y a forcément un truc et de ne jamais l'oublier". Ce préalable permet au chercheur de lister toutes les autres possibilités rationnelles. En somme, l'épisode nous présente la méthode dont use Columbo depuis le début de la série en la confrontant au surnaturel en plus du traditionnel meurtre.
Le scénario de William Read Woodfield (photographe et magicien mais bien plus connu pour les photos de nus qu'il a prises de Marilyn Monroe) prévoit donc deux énigmes, tout comme dans le précédent épisode ("The conspirators"), voire trois avec un mystère de chambre close. Comment l'assassin maquille-t-il son acte criminel en suicide? Et comment a-t-il procédé pour réussir son test de télépathie?
Cette double interrogation est donc construite sur un très bon scénario. Intelligent, le récit captive et rend l'enquête passionnante. Dommage qu'Anthony Andrews, le meurtrier, soit aussi fade. La plupart du temps impassible, ses accès d'humeur ne sont pas très convaincants. Dans l'ensemble, les comédiens n'attirent guère favorablement l'attention.
Le fossé qui s'est creusé avec les années entre la 7e saison et cette 8e est assez profond. La césure est visuellement évidente : les costumes, les voitures, l'environnement général, les coupes de cheveux, tout a beaucoup changé. Et j'avoue que le bond en avant m'a un peu trop bousculé. Je préfère tellement l'esthétique des années 60 et 70 des 7 premières saisons. Une rupture s'est faite. Le plaisir de suivre Columbo n'est plus le même. Il est toujours là mais différent, avec une intensité amoindrie.
Fort heureusement, la structure et les ingrédients de la recette Columbo ne changent pas : la confrontation de Columbo et son adversaire est toujours alléchante et le détective fait toujours autant preuve de ténacité comme de finesse d'analyse. En dépit de son âge, Peter Falk arbore fidèlement son costume élimé, ses chaussures au cuir usé et conduit toujours sa Peugeot cabossée, avec autant de subtilité et de peps qu'auparavant. Comme si le temps n'avait pas de prise sur le roublard italo-américain.
Trombi:
Karen Austin:
Alan Fudge:
James Greene:
Robert Costanzo:
Anthony Zerbe:
Michael Bacall:
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