Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
mercredi 30 décembre 2009
The innocents
1961
alias : Les innocents
Cinéaste: Jack Clayton
Comédiens: Michael Redgrave - Deborah Kerr - Peter Wyngarde - Megs Jenkins
Notice Imdb
Vu en dvd
Très bon film d'ambiance, très axé sur un effroi latent mais soutenu avec une tension qui monte progressivement. Les apparitions spectrales ne sont pas trop effrayantes, c'est bien plus dans l'implicite, les regards des comédiens qui scrutent l'obscurité et cherchent à en déchirer le voile, en vain, les jeux d'ombres et lumières et l'aspect glacial des enfants, de la demeure victorienne, immense, désespérément vide. Quelque chose de morbide parait envahir tous ces éléments pour créer un fort tonique suspense.
La mise en scène cherche pendant longtemps à rester vague, allusive, à suggérer. Quand les fantômes se font trop présents, le film perd de sa force. Ils ne font plus peur.
La réalisation est très soignée, la photographie de Freddie Francis y est pour beaucoup dans la qualité spectaculaire des images. Certains pourront arguer que la direction d'acteurs est un peu lache dans les moments dramatiques. Megs Jenkins et Deborah Kerr partent souvent dans les aigus et les pauses mélodramatiques surjouées, peut-être pour se rapprocher de la pompe moraliste de l'époque très romantique et ampoulée.
Au final on a un film très divertissant et intéressant à la fois, belle métaphore sur les dégats et les traumatismes que provoquent les non-dits et la rétention d'information au sujet de la sexualité dans les familles. Les cadavres qui sont dans le placard finissent toujours par faire grincer les meubles et claquer des dents.
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Tant qu'il y aura des baisers dans l'écume, sur la plage ...
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