mardi 5 janvier 2010

Columbo : Forgotten Lady



alias : Columbo: La femme oubliée
1975
Saison 5, épisode 01

Réalisateur: Harvey Hart
Comédiens: Peter Falk - Janet Leigh - Maurice Evans - John Payne

Notice d'Imdb
Vu en dvd


Episode riche mais quelque peu décevant car le meurtrier a l'extrême mauvais goût de ne pas apparaître antipathique. On nous prive ici du duel féroce qui fait souvent le sel de la série. C'est tout de même un réel plaisir cinéphile de retrouver Janet Leigh, une des plus belles femmes de l'histoire du cinéma ("Psychose", "La soif du mal", "L’appât", etc), une méga star pour entamer cette cinquième saison. Vedette futée comme sa filmographie le démontre, elle fait preuve d'une grande force de caractère en jouant une star déchue, obnubilée par sa jeunesse fanée, une personnage ô combien pathétique, si folle de sa gloire cinématographique passée qu'elle passe ses soirées à revoir ses films dans une salle de projection privée. Complètement folle, elle va jusqu'à tuer son mari (Sam Jaffe) qui refuse de financer son retour triomphal sur la scène.

Leigh est fascinante comme toujours jouant de son image et de la réalité avec une distance impressionnante.

Ce qui est encore très intéressant et enrichissant c'est le renouvellement de la structure narrative que l'épisode impose avec une ingénieuse participation d'un tiers dans la résolution de l'affaire entre Columbo et Leigh. John Payne -fichtre il a tellement vieilli que je ne l'ai pas reconnu-

permet d'installer une sorte d'auditoire au lieutenant dans l'élaboration de son raisonnement. A la manière d'un Hastings pour Poirot, c'est lui qui est confronté à la pensée de Falk, la meurtrière étant incapable de l'entendre. Subtil, novateur, ce dispositif n'est pas sans charme mais n'égale en rien, à mon avis, l'affrontement direct entre Columbo et son assassin. Ici Falk élabore un lieutenant toujours aussi entêté mais totalement impuissant devant cette Janet Leigh désarmante. D'abord fan absolu et révérencieux, il cherche en vain à enclencher un autre type de relation, plus vindicatif. Mission impossible. Le film se termine sur une pirouette, élégante, classieuse et que d'aucuns qualifieront de "révolutionnaire", mais que je ne parviens pas à vraiment estimer autrement que comme une mise en touche, mi-figue, mi-raisin, je ne me résous pas à ce final. Je crois que l'essentiel de ma déception, légère je le répète, vient de drôle de dénouement.

A noter que l'élément comique du téléfilm réside ici sur l'aversion de Columbo pour les armes. Tanné par ses supérieurs de venir passer ses tests de tir qu'il évite depuis trop longtemps, le lieutenant va s'échiner à éluder la pression hiérarchique, jusqu'à gruger son monde de manière tout à fait effrontée, histoire de se rendre encore plus sympathique chez les spectateurs.

PS. Oups, je n'ai pas reconnu Maurice Evans, le Dr Zaius de la Planète des singes. Je l'ai même trouvé moyennement bon, excessif dans ses bouderies et ses renfrognements trop voyants à l'encontre de Columbo.

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