1939
Cinéaste : Ernst Lubitsch
Comédiens : Greta Garbo - Melvyn Douglas - Ina Claire - Bela Lugosi
Vu en dvd
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Quand j'ai vu ce film pour la 1ère fois, j'avais 12 ans, je suis tombé amoureux de la grande Greta. Et de la revoir, là, avec mes trente cinq balais me procure le même ravissement. Cette actrice continue de me captiver. Outre son aptitude à jouer tellement juste, je suis très impressionné par sa capacité à allier une prodigieuse mobilité du visage dans ses expressions et une certaine rigidité dans le caractère de son personnage de communiste militante et rigoureuse. De cet amalgame émane un charme, un envoûtement extrême. Il est facile de comprendre alors quel éclat cette star produisait sur ses contemporains. Illustre. Intemporel. Il m'aveugle encore.
Bien entendu Ninotchka n'est pas seulement ce que la publicité ("Garbo laughs Ninotchka" nous dit l'affiche) en a souligné grossièrement. C'est également un texte superbe de Brackett, Wilder et Reisch, un scénario au rythme condensé, alternatif, ménageant des petits instants de respiration et de contraste, tout en netteté, en concision. Tout un travail d'orfèvres au sommet de leur art.
Entre To be or not to be qui s'attaquait à la barbarie nazie et cette Ninotchka qui défait la tristesse et l'oppression du stalinisme, on ne peut être qu'admiratif du travail réalisé par Lubitsch pour mettre en image les horreurs de son temps en parvenant à les mobiliser par l'humour... (mobilisant ou immobilisant plutôt?) Il s'appuie sur le réel flagrant, sur le cruel concret pour former un discours optimiste, pour dresser un front rieur, obstinément jovial, comme si la volonté de vivre heureux se devait d'être imposée par la force du sourire. Un bonheur franc, naturellement une défense contre la douleur.
Ninotchka fait définitivement partie des plus grands Lubitsch.
Immense chef d'oeuvre.
Quand j'ai vu ce film pour la 1ère fois, j'avais 12 ans, je suis tombé amoureux de la grande Greta. Et de la revoir, là, avec mes trente cinq balais me procure le même ravissement. Cette actrice continue de me captiver. Outre son aptitude à jouer tellement juste, je suis très impressionné par sa capacité à allier une prodigieuse mobilité du visage dans ses expressions et une certaine rigidité dans le caractère de son personnage de communiste militante et rigoureuse. De cet amalgame émane un charme, un envoûtement extrême. Il est facile de comprendre alors quel éclat cette star produisait sur ses contemporains. Illustre. Intemporel. Il m'aveugle encore.
Bien entendu Ninotchka n'est pas seulement ce que la publicité ("Garbo laughs Ninotchka" nous dit l'affiche) en a souligné grossièrement. C'est également un texte superbe de Brackett, Wilder et Reisch, un scénario au rythme condensé, alternatif, ménageant des petits instants de respiration et de contraste, tout en netteté, en concision. Tout un travail d'orfèvres au sommet de leur art.
Entre To be or not to be qui s'attaquait à la barbarie nazie et cette Ninotchka qui défait la tristesse et l'oppression du stalinisme, on ne peut être qu'admiratif du travail réalisé par Lubitsch pour mettre en image les horreurs de son temps en parvenant à les mobiliser par l'humour... (mobilisant ou immobilisant plutôt?) Il s'appuie sur le réel flagrant, sur le cruel concret pour former un discours optimiste, pour dresser un front rieur, obstinément jovial, comme si la volonté de vivre heureux se devait d'être imposée par la force du sourire. Un bonheur franc, naturellement une défense contre la douleur.
Ninotchka fait définitivement partie des plus grands Lubitsch.
Immense chef d'oeuvre.
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