1962
alias : Corridors of Evil
Cinéaste : Herk Harvey
Comédiens : Candace Hilligoss - Frances Feist - Sidney Berger - Art Ellison
Vu en dvd
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Très appréciable réalisation, malgré le peu de moyens évident. Herk Harvey est constamment en recherche graphique que ce soit dans les angles, les cadrages. La caméra est très souvent fixe ; je me demande même si elle n'est toujours fixe à vrai dire... Quoiqu'il en soit il fait montre de prises de risque dans la stylisation dès le générique avec des plans sur les ondes du fleuve qui jouent sur les lignes. Cela permet d'emblée de mettre le spectateur dans une sorte d'attente intéressante. La musique à ce propos accompagne judicieusement le récit. Et l'usage des orgues est pour le moins judicieux pour fouiller l'âme et l'indéchiffrable visage de Candace Hilligoss.
Cette actrice est fascinante. Elle a sous certains angles un visage très conventionnel pour l'époque et néanmoins très très beau et fortement sensuel. Tandis qu'elle parvient dans les moments de grande tension à le défigurer, à lui donner une expression d'effroi assez remarquable. Ses yeux exorbités foutent vraiment les jetons.
Je ne connais pas les comédiens. A voir sur imdb il semblerait qu'ils soient les héros de cette seule aventure cinématographique. De là à penser qu'ils sont amateurs, il n'y a qu'un pas que la médiocrité de leur jeu incite encore plus à faire. Quand je parle de médiocrité je pense surtout à Sidney Berger. Il est vrai qu'il a hérité d'un personnage ultra lourdingue.
La qualité du jeu des comédiens dans les scènes ordinaires n'a finalement que peu d'importance.
Ce qui compte le plus c'est la capacité du cinéaste à faire monter la pression chez son personnage principal. Boule de neige : les spectateurs de se demander quel est la nature profonde du problème auquel est confrontée miss Hilligoss.
D'autant que les promesses des belles et mystérieuses images du générique sont tenues tout le long du film. C'est plastiquement très bien fait.
Formellement joli et bien chiadé, il n'en demeure pas moins qu'une fois le film terminé, je ne me retrouve avec une histoire qui ne m'a pas touché, ni réellement intéressé, mais uniquement au mieux intrigué. Je crois que c'est la mise en scène qui a tenu mon attention plus que l'histoire en elle même finalement. Et sans doute faut-il en profiter pour saluer encore une fois la restitution superbe de Criterion.
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