Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
dimanche 30 août 2009
Un revenant
1946
alias : A Lover's Return
Cinéaste: Christian-Jaque
Comédiens: Louis Jouvet - Gaby Morlay - François Périer - Ludmilla Tchérina - Jean Brochard - Louis Seigner
Notice Imdb
Christian-Jaque est un grand cinéaste. Je ne connaissais pas ce film et je découvre un remarquable petit film, très riche sous ses airs simples. A bien des égards, il fait penser à un film de Chabrol. Le thème est succulent à souhait, bandant même, n'ayons pas peur des mots : un homme, victime d'une tentative d'assassinat 20 ans auparavant revient à Lyon retrouver la pénible engeance qui se disait ses amis et son amante. La petite notabilité rhodanienne, cossue (cela va de soie), voit revenir le bonhomme avec une folle inquiétude. Avançant ses motivations avec parcimonie, dans le brouillard de l'hiver, il n'en devient que plus menaçant.
La diction et le physique anguleux de Louis Jouvet font le reste : le personnage est mystère.
Le suspense psychologique peut se piquer d'être jubilatoire. Les dialogues d'Henri Jeanson, d'une excellence rare, décuplent le plaisir et la joie de suivre cette histoire. Un pûr bijou de mots sertis sur des comédiens savoureux. Le jeune François Périer impressionne le plus.
Le couple Louis Seigner et Jean Brochard forme une superbe paire de salopards hypocrites. Du grand art.
Ludmilla Tchérina en ballerine dévergondée vampe le très jeune Périer. C'est fou. Elle tient bien son rôle malgré une excessive froideur que je lui trouvais déjà dans les Contes d'Hoffman de Powell.
Gaby Morlay m'a un peu déçu. Son rôle est un peu effacé, me semble-t-il.
Christian-Jaque et ses deux chefs-op Christian Matras et Louis Page filment magnifiquement les lumières noir et blanc de la capitale des Gaules. Je n'ai jamais mis les pieds dans cette ville, mais entre Tavernier et ce film-là, l'envie de remédier à cette lacune se fait de plus en plus cruellement sentir. Un bon petit film.
Quelle honte ce dvd René Château! Par moments, c'est une horreur infâme!
Mini trombi:
Marguerite Moreno :
Albert Michel :
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vous êtes l'unique critique. Bizarre, bizarre ! Surtout avec cette distribution. J'ai ce film que je voir demain,
RépondreSupprimermais je crois qu'il vaut mieux que je m'abstienne de vous en parler.
Une cinéphile amateur qui profite de sa retraite pour voir un film par jour (je ratisse tous les pre-codes
d'Hollywood : c'est bourré de merveilles). Quelques films français de la plus belle eau sont naturellement les bienvenus
vous êtes irrécupérable !!!
RépondreSupprimerJe me suis plantée. Sorry !
RépondreSupprimerJe ne supporte plus très bien la voie d'outre-tombe et le diction surfaite de Jouvet.Il pourrait sortir d'un film de Roger Corman
C'est très poussiéreux. Gaby Morlaix n'est jamais à son avantage, ici moins qu'illeur.
La jeunesse sympathique : un rayon de soleil fugitif.
Ludmilla fait décidément beaucoup de films : trop vieille pour la scène ?
Je dévore Wellman et Lewistone, connus aujourd'hui d'une poignée de bien heureux.
Cet "irrrécupérable", je le retire. Je suis comme toujours im-patiente, comme le dit mon médecin.
(je vois un ou deux films par soirée : ce soir FEMMES de Cukor et ET YELLOW SKY/LA VILLE ABANDONNéE de Wellman
J'irai prochaînement me promener sur votre site, pour voir ce que vous aimez et n'aimez pas.Je ne tiens pas de blog, mais j'écris des feuilles volantes à des amis, après chaque film et quelques lectures critiques. Le cinéma est la seule chose qui me porte, qui m'emporte… ou me fait rager. Je ne suis jamais aussi malheureuse qu'après un mauvais film, mais cela m'arrive finalement assez rarement. l'itinéraire vers les bonnes choses est relativement bien balisé. A bientôt !