Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
mercredi 19 août 2009
Nestor Burma 112 : Boulevard... ossements
1993
Réalisateur: Claude Grinberg
Comédiens: Guy Marchand - Géraldine Cotte - Pierre Tornade - Michel Fortin - Patrick Guillemin - Natacha Amal - Jacques François
J'ai dû voir des "Nestor Burma". Ceux de Guy Marchand très librement adaptés, j'ai dû en voir quelques-uns qui ne m'ont pas émoustillé plus que ça. Et celui de Serrault dont j'ai oublié l'essentiel comme l'accessoire.
Plus que le désoeuvrement et l'absence de dvds sous la paume, c'est également mes récentes lectures de Léo Malet et le puissant plaisir littéraire de la découverte d'un personnage, d'un monde et d'un verbe dont l'humour est une des clés maitresses qui ont fait que j'ai eu la curiosité de revoir un peu de cette version Marchand.
On retrouve quelques éléments de l'oeuvre originelle : la jolie secrétaire (Géraldine Cotte, très jolie certes mais à la présence famélique tout de même)
et les relations tendrement ambigues qu'elle noue avec son patron. Zavatter (Michel Fortin) l'aide intermittent de Burma semble ici récurrent. Personnellement, je n'ai pas encore lu de Burma avec ce personnage. J'imagine qu'à la télé, on a pensé l'utiliser pour ajouter quelques scènes d'humour. Je m'en passe allègrement dans les bouquins, j'en aurais fait tout autant à la télé. Les relations avec les flics sont continuellement axées sur le comique. Encore et toujours. Mais pas toujours très fin. A la longue, ça use. Tornade est un de ces acteurs qui ne passent pas inaperçus, sa voix, sa corpulence, sa tête en imposent de façon très sympathique. On imagine sans peine que les producteurs ont misé sur ce capital pour en rajouter des couches dans l'humour franchouillard faiblard. Tornade est aussi de ces acteurs qu'on sous-estime sans arrêt avec une sorte de dédain snobinard des plus infects et des plus malhonnêtes. Or, il s'agit d'un très bon comédien. Patrick Guillemin (une des voix de Daffy Duck me semble-t-il) n'a pas hérité, pauvre homme, d'un personnage intéressant. Benêt lassant. Tant pis.
Quoiqu'il en soit, il manque une donnée essentielle chez Malet : l'argot, la tchatche, le bagou, bref la finesse du style Malet, l'humour du mot.
La série est regardable, Marchand fait son son numéro. C'est un très bon comédien et il fait un bon Burma mais autour de lui c'est d'un creux! Résultat : la série ne décolle pas vraiment. Dans cet épisode, on a droit à quelques apparitions de Natacha Amal, une belle plante, et qui joue pas mal dès lors qu'on ne lui donne pas des personnages qui partent dans les trémolos et les aigus. Ici, elle a un personnage "normal" ; elle le joue très bien.
Et puis un acteur culte, n'ayons pas peur des mots, Jacques François, qui ne joue pas beaucoup malheureusement et dont le rôle n'est pas vraiment à sa mesure. Il faut bien manger.
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