1994
Saison 1, épisode 14
Réalisateur: Denys de La Patellière
Comédiens: Bruno Cremer - Claude Piéplu - Annick Alane - Vanessa Guedj - Eva Ionesco - Anne Bellec - Jean-Pierre Gos
Notice Imdb
Je ne connaissais pas le Maigret de Crémer. Pas attiré. La lenteur sans doute était l'a priori le plus coriace, j'imagine, et pouvait expliquer entre autres raisons celle qui me tenait à l'écart de cette série. Des circonstances particulières et rares m'ont permis de découvrir la série avec cet épisode.
De Maigret je n'ai lu que "Maigret à New-York", c'est dire ma piètre culture du personnage littéraire. Mais je n'ai pu m'empêcher de comparer la prestation de Crémer à celle de Gabin que je connais bien mieux. Celles de Richard sont beaucoup trop éloignées dans ma mémoire pour que ses brumes se dissipent malgré les efforts. Et ma foi, Crémer, acteur au jeu rentré, donne une épaisseur que sa masse vieillissante accentue avec justesse. Je suis ravi par sa composition, simple et efficace.
Dans cet épisode, je suis également enchanté par les libertés et l'espèce de jouissance électrique qui animent le jeu extraverti de Claude Piéplu. A l'inverse de ce Maigret enfermé dans sa grande carcasse, ce personnage, haut en couleurs, plein de verve, permet à Piéplu d'aller tutoyer les aigus de l'art oratoire, tout en déclamations et gestes amples. Il s'amuse comme un petit fou. Jubile.
J'ai retrouvé Annick Alane, mais malheureusement dans un tout petit rôle. On aperçoit également avec curiosité Vanessa Guedj, la gamine du "Grand chemin". Elle a bien grandi mais n'a pas changé de bouille ni de voix. En regardant sur imdb la distribution, je m'aperçois avec étonnement qu'Eva Ionesco en fait partie et que je ne l'ai pas reconnue.
L'histoire que je ne connaissais pas est assez bien construite et conduite avec un scénario carré et une mise en scène sobre de Denys de la Patellière. On décèle le savoir-faire, l'expérience de l'artisan. Sans esbrouffe, toujours au service des acteurs et de l'histoire. J'ai du respect pour ce genre de réalisateurs, humbles mais professionnels.
Bref, une entrée en matière pas désagréable. Un peu ternie par les essais ratés d'intégrer quelques pincées d'humour (à part pour le personnage de Piéplu), notamment entre Maigret et ses hommes.
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