Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
jeudi 24 septembre 2009
Tenshi no harawata: Nami
1979
alias : Angel Guts: Nami
Cinéaste: Noboru Tanaka
Comédiens: Eri Kanuma - Mimi Sawaki - Miyako Yamaguchi - Takeo Chii
Vu en dvd
Critique de Angel Guts: Red classroom
Critique de Angel Guts : High School Coed
Critique de Angel Guts: Red Dizziness
Un peu déçu par ce Tanaka qui ne m'a pas du tout interpellé. J'ai trouvé sa réalisation très sage et beaucoup moins riche qu'à l'habitude. Sans doute faut-il voir dans mon froid regard le fait que l'histoire parait un peu bancale. Pendant une bonne partie du film, j'ai cru y voir une critique affutée et acerbe sur la violence de la société et du moralisme japonais sur les femmes. Le judicieux parallèle entre la violence sexuelle et la violence morale qu'exerce la presse à sensation sur les femmes semblait finement décrit
grâce à l'ambiguité scélérate de Nami jouée par l'excellente Eri Kanuma.
Mais cette éngime sur la fin parait presque excuser la violence et non vaguement l'expliquer. A la toute fin, on retrouve le regard du cinéaste focalisé sur le mal-être ineffaçable, à tel point que la folie devient la seule issue. Brisée par le viol, Nami est inapte à aimer.
Le secours que veut lui porter Tetsuro (Takeo Chii, lui aussi remarquable), reste vain.
Je retrouve Tanaka qui aime à filmer la détresse des femmes, la violence de leurs sentiments et sensations en scrutant le moindre vacillement du regard.
Là encore, le film au départ érotique se mûe en quête introspective, en drame psychologique. Le film érotique devient film noir. Mais tour à tour, Tanaka porte le film sur des plans bien différents. Certaines scènes (l'infirmière) appartiennent aux films d'horreur, au suspense horrifique et gore.
Par moments, la quête devient enquête et le film prend des allures de polar noir.
Il finit comme une tragédie romantique, noire, toujours noire. ces va-et-vients m'ont semblé d'une cohésion mesurée et ne font pas véritablement sens, si ce n'est à vouloir perdre le spectateur dans le labyrinthe des passions dans lesquels les personnages se fourvoient eux même.
Tanaka continue d'utiliser ses éclairages parlants par leurs variations. Ici, il insère un filtre rouge puis un halo blanc pour concrétiser le basculement de Nami dans la folie.
En somme, à la fin du film, je ne sais trop que penser. Mes sentiments sont confus. Mon parcours du film a souffert d'un manque de compréhension, je suppose. Le film ne m'a pas trop parlé. Manque d'évidence.
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