Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
lundi 2 juin 2014
True blood saison 2
2009
Saison 2
12 épisodes
Réalisateurs: Daniel Minahan - Michael Lehmann - Scott Winant - John Dahl - Michael Ruscio - Adam Davidson - Michael Cuesta
Comédiens: Alexander Skarsgård - Ryan Kwanten - Anna Paquin - Deborah Ann Woll
Notice SC
Notice Imdb
Critique Saison 1
Vu en dvd
J'avais terminé la première saison sans enthousiasme particulier, surtout sans penser que je verrai la suite. Mais faut croire qu'avec le temps les petites imperfections scénaristiques se sont estompées dans mes souvenirs pour laisser place au plaisir tout bête que j'en avais tiré : l'humour et le mauvais genre assumé de la série.
Et je retrouve exactement les mêmes caractéristiques : cette écriture parfois manquant de subtilité, atténuant de fait les effets de surprise, mais également une joie contagieuse à se livrer sans rechigner au genre fantastique, horrifique, voire gore. "True Blood" n'est certainement pas une très grande série, mais elle prend soin à bien faire son travail de divertissement.
La finesse de l'écriture n'est pas toujours au rendez-vous. Toutefois, le sous-texte libéral est féroce et peut se siroter avec bonheur. Le racisme, le sexisme, les obscurantismes sectaires, religieux prennent de méchants coups de tatanes dans les gencives et c'est assez jubilatoire ce côté corrosif, cette mordante subversion, qu'elle soit abordée de manière sous-entendue ou qu'elle soit frontale. Parfois lors de la saison 2, on est nettement dans le sous-genre horrifique, avec un substrat politique brutalement mis en valeur, notamment avec le personnage joué par Ryan Kwanten.
Sorte de clown intellectuellement très limité, Jason Stackhouse devient de plus en plus attachant autant qu'il était déjà ridicule. Kwanten réussit parfaitement à allier la connerie de son personnage à sa part débordante d'infantilisme. Ses expressions benêtes donnent à son visage des airs de George W. Bush. D'aucuns pourraient dire que ce personnage essaie d'humaniser la bêtise des conservateurs. C'est pas impossible effectivement qu'on puisse y lire non pas une légitimation mais au moins une tentative de compréhension des mécanismes qui amènent des demeurés à voir le monde de manière simpliste en noir ou blanc, à entrer dans des mouvements politiques ou spirituels poubelles, du moins douteux.
Au cours de la deuxième saison, un personnage devient bigrement intéressant, c'est celui que joue Alexander Skarsgård.
Eric est un vampire dont l’ambiguïté finit par le rendre intrigant et même charmant. D'abord juste un grand échalas monolithique, il laisse apparaître une chaleur et espérer des failles pour les saisons prochaines. En tout cas, il prend de la place en trouble-fête dans le couple principal.
Autre personnage qui amène une plus-value par rapport à la saison précédente : Jessica, est jouée par une actrice (Deborah Ann Woll)
au visage fascinant, électrique. J'avoue être hypnotisé par ce regard bleu métal, en contraste avec le laiteux de sa peau. Sa relation avec l'effacé Hoyt (Jim Parrack)
est aussi une belle promesse pour l'avenir. Tous deux forment un couple attachant sur lequel les scénarii prochains devraient produire un suspense efficace.
Finalement, avec ces trois éléments (Jason, Eric et Jessica), j'ai bien l'impression que la série a produit une lente mais sûre maturation par rapport à la première saison. Au détriment du couple tête d'affiche Sookie/Bill qui perd en intérêt selon moi. Anna Paquin (Sookie)
est un peu trop sur le même registre et finit par être usante par moments. Le jeu de Stephen Moyer (Bill)
n'a pas beaucoup d'envergure non plus (du moins sur cette saison 2). Pareil pour Sam Trammell (Sam)
peu affriolant. Lors de la saison 1, j'avais beaucoup apprécié Rutina Wesley (Tara).
Cette fois, je suis un peu déçu, mais soyons honnêtes, cette saison ne lui laisse guère d'ouverture pour bien jouer. Reste que la palme du jeu pourri revient très certainement à Mehcad Brooks (Eggs).
Très mauvais! On comprend qu'il a été engagé pour le talent de ses tablettes de chocolat, parce que pour le jeu, c'est diablement frêle.
Donc, cette saison 2 me plait dans l'ensemble. Bien plus que la première. Divertissante, mouvementée, rigolote et flirtant avec les sous-genres du cinéma bis, elle fait beaucoup plus preuve de truculence, s'assume davantage que lors de la saison 1. Je m'en payerais bien une autre tranche, dans la même veine, faussement orgiaque, réellement comique et bouffonne.
Trombi:
Chris Bauer:
Anna Camp:
Nelsan Ellis:
Michelle Forbes:
Todd Lowe:
Michael McMillian:
Carrie Preston:
William Sanderson:
Adina Porter:
John Billingsley:
Ashley Jones:
Tanya Wright:
Michael Bofshever:
Jessica Tuck:
George Gerdes:
Martin Spanjers:
Adam Leadbeater:
Kristin Bauer van Straten:
Patrick Gallagher:
Wes Brown:
Molly Burnett:
Patricia Bethune:
Cheryl White:
Ben Lemon:
Annalise Basso:
Tara Buck:
Heather Fox:
Stephen Root:
Marcia de Rousse:
Suzanne Rico?
Dean Norris:
Chris Coy:
Ailsa Marshall:
Allan Hyde:
Dale Raoul:
Valerie Cruz:
Ed Quinn:
Greg Collins:
Kim Swennen:
Jennifer Hamilton?
Mariana Klaveno:
Lenny Schmidt et Kim McKean:
Chris Gartin:
Camille Langfield:
Sarah Scott:
Evan Rachel Wood:
Lindsey Haun:
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Judy Prescott:
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