Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
mercredi 18 juin 2014
Un singe en hiver
2014
Auteur: Antoine Blondin
Mise en scène: Stephan Wojtowicz
Comédiens: Fred Testot - Eddy Mitchell - Evelyne Dandry - Gérard Loussine - Chloé Simoneau - Stéphan Wojtowicz
Vu à la télé
Notice Théâtre de Paris
Notice Paris Première
J'étais curieux... vous me direz... comme tout le monde... de voir cette adaptation théâtrale du fameux film. Parce que c'est un de ces classiques qui doivent à de grands auteurs (Antoine Blondin et Michel Audiard) d'être parmi les petites friandises qu'on aime à revoir, comme on sirote un bon petit Porto l'hiver pour se réchauffer la glotte. Et imaginer Fred Testot à la place de Jean-Paul Belmondo et Eddy Mitchell à celle de Jean Gabin demande un petit effort. D'où la curiosité, le point d'interrogation qui chatouille la cervelle.
Malheureusement, ça ne marche pas à tous les coups. Fred Testot réussit à bien endosser son personnage. Même s'il n'a pas l'éclat, le coffre pour exploser réellement et émouvoir dans le ventre, peut-être lui faut-il un poil plus d'expérience. Il n'empêche, son travail est plus que correct.
Non, le problème vient plutôt de son comparse Eddy Mitchell. Dieu sait si j'adore le chanteur, si j'aime bien le bonhomme! L'acteur ne m'a pas encore fait grimper aux rideaux. Sur les quelques films où je l'ai vu donner de la réplique, il m'a paru proposer des compositions gentillettes mais finalement assez ordinaires, sauf peut-être dans le film de Chatilliez "Le bonheur est dans le pré". Mais justement, j'ai l'impression qu'il n'a jamais eu véritablement un gros travail de composition, ses rôles étant très proches de sa propre personnalité. Avec ce personnage d'alcoolique en sommeil, le challenge était fort relevé cette fois-ci. Passer derrière le grandiose Jean Gabin est une gageure difficile à soutenir. Et le pauvre ne parvient pas à incarner son personnage dès lors que le ton monte. Dans la colère, dans l'enthousiasme, il manque de souffle et donc de crédibilité. Je n'y crois pas. La lumière s'éteint dans ces scènes. Il chante faux en somme.
Dommage, le texte est joli, l'histoire également a belle allure. La mise en scène, notamment avec cette gestion des décors, l'agencement de l'espace, est vivante, moderne, même si elle me parait un peu molle à certains moments. Le texte est peut-être plus satisfaisant à l'écran que dit sur une scène. Je ne sais pas bien, si cela ne vient pas des acteurs? Je ne sais pas. En tout cas, le texte ne pète pas autant que dans le film. La mise en scène des comédiens aurait-elle pu être un peu plus dynamique? Je ne sais pas. Je m'interroge. Reste cette sensation de pesanteur parfois, pas tout le temps, mais quelques fois oui. Légère déception donc, forcément.
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