jeudi 2 avril 2009

Columbo: S.O.S. Scotland Yard



1972

Saison 2, épisode 4

Titre original : Columbo : Dagger of the mind
Titre francophone : Columbo: S.O.S. Scotland Yard

Réalisateur : Richard Quine
Comédiens : Peter Falk - Richard Basehart - Honor Blackman - Wilfrid Hyde-White - John Williams - Bernard Fox

Notice Imdb
Vu en dvd



Une petite exclusivité que ce téléfilm : il est un des rares épisode à se dérouler hors de la Californie (si ce n'est pas le seul, j'ai souvenir d'un Columbo qui se déroule sur un paquebot, La montre témoin avec Robert Vaughn). Cette distinction ne m'a pas paru apporter le petit plus escompté. C'est un point de vue personnel, évidemment mais l'aspect touristique exagérant la clownerie du lieutenant pour donner une teinte humoristique m'a franchement déplu, tournant au burlesque par moments. L'humour tournant autour du cliché de l'américain type voyageant en débordant de curiosité enfantine et de maladresse devant les richesses de la vieille Europe est un procédé humoristique qui ne m'atteint que très rarement, pour ne pas dire jamais.

Certes, j'imagine que cette option scénaristique a été conçue pour abaisser l'image du détective auprès des anglais et par conséquent de rehausser sa valeur dans le dénouement. Malheureusement, cette reconnaissance attendue n'advient pas vraiment, le personnage joué par Bernard Fox étant pour le moins avare d'expressions. S'il ne s'agissait que de cela, j'aurais sans doute beaucoup plus apprécié le téléfilm.

C'est dans le jeu de Richard Basehart que le bât blesse davantage.

Dans une moindre mesure dans celui d'Honor Blackman. Je suis parfaitement conscient que le me laisse ici comme ailleurs bien souvent plus ou moins guidé par ma libido. Or, cette femme, à l'époque âgée de 45 printemps est tout simplement d'une beauté encore bien bandante.
Je la trouve superbe, d'une finesse et d'une féminité qui m'émoustille. Que voulez-vous? Je n'y peux rien. Il me faut aller chercher profondément en moi même pour admettre qu'elle passe parfois par des tonalités aiguës dans son jeu qui laissent un peu à désirer.

Alors, avouons que ces deux-là ont des circonstances atténuantes. Ils jouent des comédiens de théâtre britanniques comme se les imaginent les américains : des fous passionnés de leur art, au point de tuer pour continuer à rester sur scène, cabotins en diable, évoluant dans une perpétuelle représentation, une exubérance obligée. C'est ce qui m'a plutôt éreinté. Fallait-il aller autant vers ces sommets d'emphase? Pas sûr.

Parmi les comédiens que je suis heureux de revoir, il y a d'abord John Williams

que j'ai revu il y a quelques jours dans Dial M for murder et qui joue là un rôle très court de victime et puis surtout Wilfrid Hyde-White en majordome select et pas si honnête qu'il en a l'air. Il est le type même de l'acteur anglais que l'on a vu un peu partout, toujours dans des rôles aristocratiques ou domestiques, et qui ne semble pas avoir eu la chance d'être jeune un jour.

Je note un étrange et désagréable contraste entre les extérieurs au flouté hideux avec une image un peu baveuse et des intérieurs très nets et purs plus en accord avec la belle photographie que l'on retrouve habituellement dans la série.

L'intrigue en elle même est plutôt bonne. La résolution de l'affaire se fait de manière à mettre en valeur un des aspects de la personnalité de Columbo que l'on retrouve parfais dans ces téléfilms, à savoir son espièglerie, élément très plaisant à retrouver.
En conclusion, je pourrais dire qu'il s'agit d'un Columbo que j'aurais aimé plus apprécié.

Bernard Fox:

Arthur Malet:

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