2001
Titre original : The Royal Tenenbaums
Tire francophone : La famille Tenenbaum
Cinéaste : Wes Anderson
Comédiens : Anjelica Huston - Gwyneth Paltrow - Gene Hackman - Ben Stiller - Bill Murray - Luke Wilson - Owen Wilson - Danny Glover - Seymour Cassel
Vu en dvd
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Troisième Anderson pour mézigue, après La vie aquatique et The darjeeling. Les thèmes privilégiés par le cinéaste apparaissent plus flagrants bien sûr, transparents. Les liens familiaux, la paternité, la fraternité sont une nouvelle fois au centre du film et des relations humaines décrites dans un tourbillon d'images, de couleurs et de poses plus ou moins farfelues, drôles ou émouvantes.
Je vais avoir du mal à aller au delà de ce résumé succinct. Collons au casting, voulez-vous, afin de m'offrir quelques pistes d'éclairages.
Ma donzelle l'exècre et pourtant je la trouve d'une sensualité rare : Gwyneth, qui n'a que pour seul défaut d'avoir un prénom francophonement ridicule, endosse ici le costume d'un personnage très introverti. Vous avez noté la foison de caractères qu'il y a dans les films d'Anderson? De très extra ou introvertis? Peu de place à l'équilibre. Toujours la part belle aux excentriques afin de servir une intrigue haute en couleurs. Plus les personnages sont pittoresques mieux c'est? Je suis en train de me demander si cette hypothèse n'est pas finalement complètement à charge contre le cinéaste, là, non? Revenons vite à Gwyneth qui réalise tout de même le bel exploit d'être magnifique (merci m'sieur Criterion) malgré la tonne de charbon autour des yeux et un personnage proche de la neurasthénie. Elle sourit une seule fois, sans doute uniquement dans les yeux de Luke Wilson, à la descente du bus. Hmmmm.
A regarder de plus près on ne peut pas dire que le cinéaste ménage des moments difficiles à jouer pour les comédiens (si, si, j'aime beaucoup ce film). Du moins pour les plus jeunes. Les deux Wilson, le Stiller, la Paltrow et même le Murray n'ont pas grand sommet à grimper, soyons honnêtes, merde! Ai-je dit que j'aime beaucoup ce film? Certaines scènes de Huston, de Glover et surtout d'Hackman sont autrement plus pentues. D'ailleurs a-t-on suffisamment dit et redit et reredit que Gene Hackman est un acteur immense? Il assure comme une bête encore une fois.
C'est finalement plus dans l'interaction des personnages qu'Anderson crée l'émotion directe, touchant au cœur plus qu'à la cervelle : l'aveu charmant d'Huston à Glover et la vague de bisous maladroits qu'ils se donnent, un tendre cadeau de mariage que ce difficile aveu, tendre et intime comme une déclaration d'amour ; ou bien l'ultime scène entre Stiller et Hackman ; Gwyneth et Wilson à mâchoire protubérante sous la tente ; la dispute entre Hackman et Huston dans la rue ; leur promenade dans le parc, etc. Ce film fournit un bataillon de petits moments plein de charme, révélateurs de la profonde affection que nourrit le cinéaste pour ses personnages. Il en ressort une sensation très agréable, celle de s'immerger dans un bain d'humanité, de chaleur, qui n'est pourtant pas éloignée de la dure réalité. Foin d'angélisme dans tout cela. Le chemin est long, ardu, les erreurs se paient cash, mais au bout la rédemption est possible, à l'image du retour d'un faucon fidèle.
Je suis également séduit par cette esthétique d'Anderson, colorée, foisonnante de petits détails, comme cette penderie dans laquelle se noie un Owen Wilson fier et bedonnant. S'il n'y avait le ralenti de la souriante Gwyneth, je retiendrais avant tout cette image hilarante, comme une bulle qui éclate en mille petits bulles de toutes les couleurs.
Bon... Gwyneth, Gene, couleurs, humanisme, je crois que je n'ai rien oublié. Dodo.
PS merdeux, ouh la honte, j'avais pas reconnu Seymour Cassel!
Troisième Anderson pour mézigue, après La vie aquatique et The darjeeling. Les thèmes privilégiés par le cinéaste apparaissent plus flagrants bien sûr, transparents. Les liens familiaux, la paternité, la fraternité sont une nouvelle fois au centre du film et des relations humaines décrites dans un tourbillon d'images, de couleurs et de poses plus ou moins farfelues, drôles ou émouvantes.
Je vais avoir du mal à aller au delà de ce résumé succinct. Collons au casting, voulez-vous, afin de m'offrir quelques pistes d'éclairages.
Ma donzelle l'exècre et pourtant je la trouve d'une sensualité rare : Gwyneth, qui n'a que pour seul défaut d'avoir un prénom francophonement ridicule, endosse ici le costume d'un personnage très introverti. Vous avez noté la foison de caractères qu'il y a dans les films d'Anderson? De très extra ou introvertis? Peu de place à l'équilibre. Toujours la part belle aux excentriques afin de servir une intrigue haute en couleurs. Plus les personnages sont pittoresques mieux c'est? Je suis en train de me demander si cette hypothèse n'est pas finalement complètement à charge contre le cinéaste, là, non? Revenons vite à Gwyneth qui réalise tout de même le bel exploit d'être magnifique (merci m'sieur Criterion) malgré la tonne de charbon autour des yeux et un personnage proche de la neurasthénie. Elle sourit une seule fois, sans doute uniquement dans les yeux de Luke Wilson, à la descente du bus. Hmmmm.
A regarder de plus près on ne peut pas dire que le cinéaste ménage des moments difficiles à jouer pour les comédiens (si, si, j'aime beaucoup ce film). Du moins pour les plus jeunes. Les deux Wilson, le Stiller, la Paltrow et même le Murray n'ont pas grand sommet à grimper, soyons honnêtes, merde! Ai-je dit que j'aime beaucoup ce film? Certaines scènes de Huston, de Glover et surtout d'Hackman sont autrement plus pentues. D'ailleurs a-t-on suffisamment dit et redit et reredit que Gene Hackman est un acteur immense? Il assure comme une bête encore une fois.
C'est finalement plus dans l'interaction des personnages qu'Anderson crée l'émotion directe, touchant au cœur plus qu'à la cervelle : l'aveu charmant d'Huston à Glover et la vague de bisous maladroits qu'ils se donnent, un tendre cadeau de mariage que ce difficile aveu, tendre et intime comme une déclaration d'amour ; ou bien l'ultime scène entre Stiller et Hackman ; Gwyneth et Wilson à mâchoire protubérante sous la tente ; la dispute entre Hackman et Huston dans la rue ; leur promenade dans le parc, etc. Ce film fournit un bataillon de petits moments plein de charme, révélateurs de la profonde affection que nourrit le cinéaste pour ses personnages. Il en ressort une sensation très agréable, celle de s'immerger dans un bain d'humanité, de chaleur, qui n'est pourtant pas éloignée de la dure réalité. Foin d'angélisme dans tout cela. Le chemin est long, ardu, les erreurs se paient cash, mais au bout la rédemption est possible, à l'image du retour d'un faucon fidèle.
Je suis également séduit par cette esthétique d'Anderson, colorée, foisonnante de petits détails, comme cette penderie dans laquelle se noie un Owen Wilson fier et bedonnant. S'il n'y avait le ralenti de la souriante Gwyneth, je retiendrais avant tout cette image hilarante, comme une bulle qui éclate en mille petits bulles de toutes les couleurs.
Bon... Gwyneth, Gene, couleurs, humanisme, je crois que je n'ai rien oublié. Dodo.
PS merdeux, ouh la honte, j'avais pas reconnu Seymour Cassel!
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