Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
samedi 4 mars 2017
Le silence des agneaux
1991
Titre original: The silence of the lambs
Titre francophone: Le silence des agneaux
Cinéaste: Jonathan Demme
Comédiens: Jodie Foster - Anthony Hopkins
Notice SC
Notice Imdb
Vu en blu-ray
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Je n'avais pas vu ce film depuis 20 ans au moins. J’ai beaucoup apprécié la revoyure, soulagé qu’il n’ait pas faibli avec le temps. Il a su garder son caractère.
Le film est particulièrement bien écrit. La maîtrise du récit est sans faille, je crois bien, et les acteurs maintiennent un niveau de jeu très élevé. Le tout donne un résultat à saluer : jamais on ne tombe dans le ridicule.
Anthony Hopkins
travaille du regard, de sa dureté, de la profondeur de son bleu métallique et glacial. Sa diction parfaite découpe les phrases, non sans la moduler de façon à rendre sa conversation vivante, inquiétante et fascinante à la fois. À part cette petite aspiration, tel le serpent qui sort sa langue, lorsqu’il évoque un de ses dîners cannibales et qui apparaît comme une sorte d'outrance, vulgaire et pédante à la fois, il parvient à créer un personnage bien réel, à la folie mystérieuse, dépourvue de sens commun, monstre de l'extraordinaire, mais être et conscience bien réels.
Face à lui, la blonde et pure Jodie Foster
montre elle aussi ses yeux bleus, ronds, inquiets mais cachant une force insoupçonnée, un personnage lui aussi ancré dans le réel, celui d’un petit bout de femme dans un monde d’hommes, des brutes ou des fous.
L’image très froide, sombre, grisée ou bleutée de Tak Fujimoto colle parfaitement au thème. Le film est si important dans le cinéma des années 90 que cette photographie me reste en mémoire, marquant son époque de manière indélébile.
Même si la thématique du psychopathe serial-killer est une de ses mythologies dont le cinéma est le plus friand depuis une 30aine d’années, du moins lorsqu’on l'envisage comme avant tout un mode de divertissement, ce qui est indéniablement le cas ici, ce film est sans doute un pionnier et même un classique du genre, qui bâtit une prémisse de réflexion. La relation entre Hannibal Lecter et Clarice est riche de mystères, d'ambiguïtés foisonnantes. En effet, qui touche qui? Qui manipule qui? Quel est ce lien qui se tisse au dessus de la folie? Sans aller jusqu'au relativisme, toujours plus ou moins piégeux et creux, il y a une frontière un peu floue par moments sur les sentiments de ces deux êtres diamétralement opposés a priori. Une limite suffisamment embrumée pour susciter des réflexions, des interrogations. Et le scénario joue à fond de cette ambiguïté avec beaucoup de finesse et de subtilité, ce qui sera beaucoup moins le cas sur les suites réalisées plus tard, si mes souvenirs sont bons.
Trombi:
Scott Glenn:
Kasi Lemmons;
Anthony Heald:
Ted Levine:
Frankie Faison:
Brooke Smith:
Tracey Walter:
Ron Vawter and Diane Baker:
Charles Napier:
Paul Lazar:
Kenneth Utt:
Pat McNamara:
Leib Lensky:
Dan Butler:
Danny Darst:
Cynthia Ettinger:
Chris Isaak:
Lauren Roselli:
Harry Northup:
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