Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
mercredi 11 mars 2015
Le dîner de cons
1998
Cinéaste: Francis Veber
Comédiens: Thierry Lhermitte - Jacques Villeret
Notice SC
Notice Imdb
Vu en streaming
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J'ai découvert cette pièce de théâtre en la lisant. Elle était disponible à la médiathèque Meriadeck à Bordeaux il y a quelques années. A lire, elle était drôle. Les dialogues de Francis Veber sonnaient aussi bien qu'avec les acteurs. A l'époque, le film n'existait pas encore. Je ne l'ai pas vu au théâtre ni en salle de cinéma. J'ai dû la voir pour la première fois lors d'une diffusion télé ou sur dvd ; je n'en ai pas le souvenir précis.
Aujourd'hui, je le revois et le trouve bien foutu : bonne structure, logique imparable et l'enchaînement des situations est merveilleusement fluide, comme une évidence. Oui, foutrement bien écrit !
Après, sur le fond, le film n'invente rien de prodigieusement intelligent. Dire qu'on est toujours le con d'un autre est même à notre époque une lapalissade. Le film enfonce donc des portes ouvertes, mais là n'est pas sa force, ni même son intérêt. Encore une fois, il s'agit de rire de la bêtise d'un homme simple, de celle d'un autre, imbu de sa personne, à l'horizon sacrément limité aussi. C'est tout.
Une mécanique comique très précise se met en place, implacable. Certains disent souvent que Francis Veber travaille un comique foncièrement méchant. Je ne veux pas discuter de la vérité de cette hypothèse ici, ce serait une perte de temps, parce que les controverses morales au cinéma m'ennuient très vite. Mais, si de prime abord, on est tenté d'y voir un regard cynique et condescendant sur le concept d'intelligence, on se rend compte que Francis Veber essaie tout du moins de se dégager de cette problématique pour faire de son Pignon un personnage attachant, comme dans tous ses films d'ailleurs : c'est toujours la même ritournelle de l'emmerdeur à la chèvre, Pignon est très souvent au moins gravement naïf et crée un rapport au monde qui n'est pas sans affect, ni pathos, reposant sur une certaine poésie qui charme à tous les coups.
Avec un acteur aussi précis et enfiévré que Jacques Villeret,
la partition semble faite pour lui. La musique Veber épouse les rondeurs du comédien en même temps qu'elle soutient à merveille son œil de chien battu. Son débit qu'on sait maintenant désespéré bénéficie au personnage.
Face à lui, Thierry Lhermitte,
un acteur pour qui j'ai bizarrement peu de sympathie, arbore un profil de salopard avec cette condescendance des grands cons, incapable de juger le monde sans se regarder le nombril. C'est toujours pareil avec lui, je le trouve bien, mais je ne peux pas m'empêcher de penser qu'un autre aurait pu tout aussi bien faire le boulot. Je sais que Claude Brasseur l'a joué au théâtre. J'aurais bien voulu le voir évoluer sous les traits de ce personnage.
Comédie bien huilée, très courte, percutante, par son rythme et cet admirable échafaudage que l'écriture de Francis Veber a permis de mettre en place encore une fois. Même si j'ai peu d'attirance pour la personnalité de Veber, volontiers sèche et hautaine (mais peut-être s'agit-il bien entendu de raccourcis et d'apparences trompeurs?), Difficile de ne pas y voir un génie du comique. Oui, rien que ça !
Trombi:
Francis Huster:
Daniel Prévost:
Catherine Frot:
Alexandra Vandernoot:
Benoît Bellal, Jacques Bleu et Mykhaël Georges-Schar:
Philippe Brigaud:
Candide Sanchez:
Edgar Givry:
Pierre-Arnaud Juin et Rémy Roubakha:
Daniel Martin:
Elvire Melliere:
Pétronille Moss:
Christian Pereira:
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