Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
jeudi 8 décembre 2011
La mer à boire
1963
Titre original : Mare mattoTitre francophone: La mer à boire
Cinéaste:Renato Castellani
Comédiens:Gina Lollobrigida -Jean-Paul Belmondo -Tomas Milian -Odoardo Spadaro
Notice Imdb
Vu sur le net
J'ai vu ce film uniquement pour Jean-Paul Belmondo et Gina Lollobrigida.
Je ne connaissais pas Renato Castellani. A vrai dire, je ne savais même pas que c'était de lui. Ce n'est qu'après avoir vu le film que je suis allé sur IMDB pour prendre quelques informations qui m'avaient échappé, notamment le fait que Leonardo Benvenuti et Piero De Bernardi (scénaristes entre autres de Monicelli, Germi ou Leone) étaient à l'œuvre en co-auteurs.
Et finalement, tout cela résume bien le film : c'est un film d'acteurs au scénario assez étrange, plein de virages. Restons sur l'histoire, elle prend des chemins curieux et joue des tours au spectateur. On est à la limite du film choral. On suit d'abord la course effrénée de frères qui travaillent sur le port de Livourne. On passe ensuite à un marin qui fuit une pension sans payer, puis revient laver les affronts successifs que ses sœurs ont subi et s'en prend plein la gueule à chaque fois. Alors, on retrouve la pension où Jean-Paul Belmondo, un marin un brin gigolo, séduit la maitresse de maison, Gina Lollobrigida, cougar avant l'heure.
Et finalement, on finit par rejoindre les frères dockers face à leur père plutôt cinoque (ouh, que ça faisait longtemps que je n'avais utilisé pareille expression... août 1979 peut-être?).
Le ton est volontiers rieur mais toujours empreint d'une méchanceté farceuse, une espèce d'amour vache, d'humour noir propre à ces auteurs de la comédie italienne. Flamboyance, séduction et horreur existentielle se côtoient dans un tourbillon d'émotions diverses.
Mais je dois avouer pour être tout à fait honnête que j'ai très peu été emballé. Ça ne m'a pas véritablement convaincu. La tentative est louable mais le résultat ne m'émoustille pas des masses.
J'ai eu bien plus de plaisir à voir la finesse de jeu de Gina Lollobrigida
qui, faut-il le rappeler, n'est pas seulement l'image de bombe irradiante qu'on voudrait lui accoler, mais également une actrice très talentueuse. Certes, sa beauté est toujours éclatante, impossible à éluder, même à un âge qui commence à avancer. Voyez les traits de son visage, elle est tout bonnement superbe. Mais j'insiste sur la densité de son personnage et la conviction qu'elle y met, les petites perles de larmes, le froncement de sourcil adéquat, etc. Malheureusement, j'ai vu le film en version française, j'aurais bien aimé l'entendre en italien. M'enfin, dans n'importe quelle version, son jeu est très juste, très émouvant.
Face à elle, Jean-Paul Belmondo joue Bébel, déjà, l'insouciant, le jean-foutre, fier, plein de panache et de morgue, avec l'impétuosité et le sourire qu'on lui connait.
A noter également, l'excellente prestation d'un Odoardo Spadaro, l'œil fou, mais la mine bouleversante de tristesse et de désolation à l'heure où la force et la vie prennent la voie du terminus. Un fantasque fantastique.
Alors, voyez, je n'ai pas non plus perdu mon temps.
Trombi:Tomas Milian:
Piero Morgia:
Rossana Di Rocco (droite):
Pietro Tordi (avec le béret) :
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