Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
mercredi 13 avril 2011
True Grit
2011
alias : Le vrai courage
Cinéaste: Ethan Coen - Joel Coen
Comédiens: Barry Pepper - Josh Brolin - Matt Damon - Jeff Bridges
Notice Imdb
Vu en salle
Assez importante déception dans la mesure où le dernier Coen que j'ai vu se classe pour moi sans l'ombre d'une hésitation dans les grands classiques du cinéma de genre ; "No Country for old men" est un film géant qui dépasse sa maîtrise technique pour mieux transcender des thèmes mythiques.
"True Grit" avait sur le papier comme sur l'affiche l'allure d'un aussi grand film. Peut-être l'est-il et n'en ai-je pas saisi les caractères? Les frères Coen s'attaquent au western, avec un casting qui met l'eau à la bouche et sont dotés de moyens dignes de leur filmographie, de quoi faire un bon grand film.
Les acteurs jouent remarquablement bien, à commencer par la jeune Hailee Steinfeld dont cependant certaines répliques à la pertinence et l'acuité incisive appuyées rendent difficilement crédible quelques instants de sa prestation. Il n'empêche que son personnage prend en épaisseur, se tanne la couenne au fur et à mesure qu'elle s'acharne dans son périple vengeur, au contact de le sauvagerie de la nature et des hommes. Sa pugnacité est incarnée, réelle et bien crédible.
Face à elle, Jeff Bridges est parfait, de véracité, de force et de profondeur, peu à peu touché par le courage de la gamine.
Quant au ronflant du personnage joué par Matt Damon il m'a longtemps laissé perdu dans des conjectures sur une supposée fausse identité. J'étais en effet persuadé qu'il n'était pas un véritable Texas Rangers et qu'il cachait un projet mystérieux, pas forcément éloigné de celui de la jeune fille d'ailleurs.
Comme l'a soulevé ma Jack Sullivan chère et tendre à la sortie du ciné, ce fourvoiement s'ajoute aux autres : le film accumule des sortes de pistes qui se révèlent une à une fausses. On ne sait trop où tout cela nous mène. Quand le film prend une tournure plus nette, le film est déjà consommé à moitié, voire aux trois quarts. Ne sachant trop sur quel pied danser avec les personnages, les situations, les tonalités mais surtout le tempo assez lent, je me suis senti un peu paumé, attendant trop longtemps que le film commence. Entendons-nous bien, je ne voudrais pas que vous croyiez qu'on subit pour autant une espèce d'ennui, non, non, l'on suit cette aventure avec attention, c'est juste que le rythme imprimé à cette quête est trop... contemplatif peut-être? Certains virages que l'on croit prendre ne débouchent sur rien de vraiment palpitant la plupart du temps.
Est-ce que le film nécessite une certaine humeur pour en apprécier justement les finesses et les atermoiements savamment distillés afin de garder le spectateur sur le qui-vive? C'est probable.
Ne pas oublier d'évoquer la très belle photographie de Roger Deakins, bleutée, grise, d'une pâleur exquise, veloutée, comme je les aime.
Si je devais résumer, un bon petit des frères Coen, mais les miracles de leur passé, d'une façon certes très injuste, leur interdisent ce trop peu. Si le film avait été signé par le premier quidam, mon regard aurait été certainement moins assombri. Quelle enflure je fais!
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