vendredi 8 avril 2011

The fighter



2010
alias : Le coup de grâce

Cinéaste: David O. Russell
Comédiens: Melissa Leo - Amy Adams - Christian Bale - Mark Wahlberg

Notice Imdb
Vu en dvd




Un boxeur malgré un environnement nocif trouve le chemin du succès, hum hum... sur le dernier combat, j'ai craint la victoire dans les dernières secondes. Ils vont tout de même pas nous refaire le coup de Rocky? Heu... ben si! Le boxeur est dans les cordes, il saigne abondamment, il met un genou à terre, il est mal, se relève, revient du diable vau-vert dans le match et terrasse son adversaire, antipathique, un mec pas cool comme il se doit, bref une éternelle resucée du champion qui résout tous ses problèmes à coups de poings sur le ring.

Extrêmement ordinaire, tellement ordinaire qu'on a droit aux deux frères, les réels, les vrais de vrais, d'où le scénario est tiré, pendant le générique de fin, histoire de bien nous faire reconnaître que la réalité peut se révéler aussi tarte que la fiction.

Ainsi pendant les 3/4 du film on assiste -impuissants jouets que nous sommes- au spectacle aussi affligeant qu'horripilant d'une famille dysfonctionnelle infoutue de communiquer, la famille white-trash embigoudée, tatouée, édentée, bling-bling ou toc-toc, puant le vide affectif, les paupières voilées par le bifeton à deux barres. Il y a une relation super tordue entre Micky (Mark Wahlberg),

le boxeur dont le niveau prometteur n'en finit pas de ne que promettre, Dicky (Christian Bale),

son frère ainé, ancien presque champion qui a battu Sugar Ray Leonard

fut un temps et qui passe son temps à se désintégrer le ciboulot dans le crack et leur mère (Melissa Leo)

devenue manager de ses petits mais dont le principal intérêt est surtout pécuniaire. Le schéma vicieux explose avec l'arrivée de Charlene (Amy Adams),

comme une chienne dans un jeu de quilles, elle remet en cause tout ce bordel. Aussi, ça gesticule, ça parle fort, ça joue les divas, les ténors et forcément ça rompt quelques gonades chez les spectateurs. La foireuse envie de foutre des beignes à tous ces foutus tartignoles vous submerge et les vingt dernières minutes où tout ce petit monde change du tout au tout et finit par se bécoter, hilares, sur le ring n'altèrent en rien l'amer goût que laisse le film.

Heureusement tout de même, je me dois de le signaler, pour être honnête, visuellement le film présente une belle forme. Quelques cadrages, en retrait, ou dans une photographie travaillée sauvent le film de l'insignifiance totale.

Quant aux acteurs, je ne suis pas spécialement emballé. Mark Wahlberg n'a toujours pas livré la prestation qui m'émeut, qui me bouleverse et qui me fait dire que c'est un grand. Là encore, il demeure dans un minimalisme à la portée d'un grand nombre de comédiens à l'heure actuelle. Christian Bale est un comédien que je n'apprécie pas beaucoup, je l'avoue. Ici, il en fait des tonnes mais bizarrement, je ne saurais lui en faire le reproche dans la mesure où son personnage est réellement comme ça. On est plus dans l'imitation qu'autre chose par conséquent. Melissa Leo a du mal à mettre de la nuance dans un personnage caricatural à regret. Je ne suis pas non plus emballé par celui que porte Amy Adams.

Je ne saurais trop que dire si ce n'est cela : qu'elle ne m'émeut pas non plus. Ils ont tous -il faut dire- des personnages si antipathiques, amorphes ou creux que leur en faire le reproche relève de l'injustice. Alors passons.

Somme toute, un film assez désagréable à suivre. On attend patiemment de l'inédit, un portrait nouveau, des teintes subtiles et on se retrouve avec un simple nouveau Rocky.

Trombi:
Mickey O'Keefe:

Jack McGee et Frank Renzulli:

Bianca Hunter:

Chanty Sok:

Ross Bickell:

Ted Arcidi:

Sean Patrick Doherty et Alison Folland:

Anthony Molinari:

Steven Barkhimer:

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