samedi 21 novembre 2009

Columbo : A deadly state of mind



1975
alias: Columbo: État d'esprit

Saison 4, épisode 6

Réalisateur: Harvey Hart
Comédiens: Peter Falk - George Hamilton - Lesley Ann Warren
Notice Imdb




Pour clore cette saison 4, j'espérais un peu plus. L'épisode ne manque pas d'attrait, cependant il ne remportera sans doute pas tous les suffrages. La faute en grande partie à un dénouement ordinaire, voire tarabiscoté si l'on se pique d'être méticuleux. J'ai bien du mal à le trouver imparable. Encore un piège de Columbo (je ne suis pas fanatique de ce genre de résolution), mais celui-là est loin d'être diabolique. Tiré par les cheveux, faiblard, ridicule même pourraient être les qualificatifs les plus proches de la réalité. Non, définitivement, c'est ailleurs qu'on va trouver de quoi se frotter les mains.


La distribution n'est pas mauvaise. Les grandes stars ne sont pas au rendez-vous mais on a un duo d'acteurs plutôt intéressants pour des raisons différentes.

George Hamilton a un physique. Indéniablement une tête à prendre des baffes, un bellâtre au regard condescendant, à l'arrogance chevillée au faciès.

Mi-playboy mi-précieux, Hamilton est de ces personnages qu'on situe difficilement et qui s'en trouvent plus fascinants encore. On ne peut pas dire qu'il tutoie les anges quand il joue, ses expressions se comptent sur les doigts d'une main, mais avec le peu qu'il a, il réussit à faire un boulot honorable.

Nous pourrions à peu de choses près tenir le même discours pour Lesley Ann Warren. Dire qu'elle est belle serait un peu exagéré, mais elle a du chien. Elle déborde de sensualité. Ses regards, sa bouche, ses seins condamneraient à la damnation n'importe quel moine. Son jeu est tout aussi limité que son acolyte, cependant même en incarnant les greluches un peu idiotes, il émane d'elle une sûreté, certes pas très sobre, mais somme toute d'une redoutable efficacité
.
On retrouve dans cette enquête un élément des Columbos dont je raffole par-dessus tout : une superbe confrontation. Cet épisode-là est avant tout une magnifique passe d'armes à fleurets non mouchetés. En effet, le lieutenant affiche très vite son hostilité et ses réflexions sans fard à l'encontre de l'assassin joué par Hamilton. Cela débouche sur une excellente séquence sur le port où les deux protagonistes jouent cartes sur table et se mettent au défi. Somptueux, les dialogues se révèlent d'une puissance rare. Punchy!

Le ton de Peter Falk se fait de plus en plus agressif. C'est assez rare pour être signalé : le lieutenant se laisse un peu débordé. Son humanité prend le dessus sur le professionnel. L'empathie l'emporte et il fait montre d'un emportement vindicatif exceptionnelle.

Aussi est-il aisé de nourrir quelques regrets quand se déroule cette opération alambiquée dans le final : c'eut pu être un très grand épisode.

Trombi:
Bruce Kirby:

Stephen Elliott:

Karen Machon:

Fred Draper:

Priscilla Barnes:

Kathy Speirs:

1 commentaire:

  1. oui, trois fois oui, la séquence sur le port est très réussie. Il y a d'abord ce montage alterné où le lieutenant avance ses billes sur le ponton alors que le docteur Collier, le dominant, ne cesse de dévaloriser Columbo. Et puis, il y a ce plan qui les réunit où Columbo le rejoint par une passerelle. Le toubib est obligé alors de ravaler son complexe de supériorité et comprend à qui il a vraiment affaire.

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