mercredi 4 novembre 2009

The wicker man



1973
alias : Le Dieu d'osier
alias : The wickerman

Cinéaste: Robin Hardy
Comédiens: Edward Woodward - Christopher Lee - Britt Ekland - Diane Cilento

Notice Imdb

Vu en dvd



The wicker man est un film qui cultive de manière très finaude une étrangeté mêlant poésie mystique, comédie érotique et mystères effrayants. Le scénario réussit la gageure de maintenir un équilibre entre les différents genres avec une aisance étonnante.

Sur une île privée, un policier mène une enquête sur la disparition d'une jeune fille.

Le comportement de la population est d'abord très intrigant, affichant une mauvaise volonté à aider le policier.

A ces intrigantes indispositions, si j'ose dire, s'ajoutent les manifestations de plus en plus sidérantes d'une sexualité complètement débridée, c'est le moins que l'on puisse dire.

Le policier (Edward Woodward) en catholique dévot et austère offre alors un portrait tout en contraste.

Le scénariste Anthony Shaffer et le réalisateur Robin Hardy en profitent pour fustiger l'engoncement religieux par rapport à l'usage du corps, en usant abondamment de cette confrontation dont le comique fait ressortir tout le ridicule des postures spirituelles. Au fur et à mesure que l'enquête progresse, l'aspect comique s'amenuise pour laisser place à un suspense, à une gravité que l'affrontement philosophique ne manque pas de préciser avec une plongée dans l'horreur sur la toute fin.

Très bien écrit, "machiné" pourrait-on dire, le film est tout de délicatesse, presque peace and love, maniant rires et sensualité -Britt Ekland, ses lascifs et païens déhanchements valent le coup d’œil-


entre fêtes paillardes


et floraison printanière.

Mais le portrait social que propose la communauté insulaire, d'abord gaie, souriante et jouissive se révèle d'une noirceur qui n'a plus rien d'angélique. Le film montre bien que même derrière des discours de paix et d'amour a priori éclairés peuvent se cacher les violences aussi aveugles que les pires terrorismes. Un récit relativiste en somme.

Pour servir ce scénario intelligent, le cinéaste s'appuie sur une très belle distribution. Lassé sans doute de jouer Dracula, Christopher Lee semble s'en donner à cœur joie à l'heure de donner dans l'extravagance vestimentaire et capillaire.

Edward Woodward que je ne connaissais pas m'a fait une très belle impression. Remarquable de bout en bout, il maintient une belle aisance technique, dans le ton comme dans les gestes.

Trombi:
Diane Cilento:

Aubrey Morris:

Lindsay Kemp:

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire