Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
samedi 21 novembre 2009
Columbo: Playback
1975
Saison 4, épisode 5
Réalisateur: Bernard L. Kowalski
Comédiens: Peter Falk - Oskar Werner - Gena Rowlands
Notice Imdb
Episode sympathique mais qui, pour une raison que j'ai quelque difficulté à distinguer, ne me porte pas sur une vague d'enthousiasme béat.
Pourtant le casting est des plus somptueux. Oskar Werner d'abord, qui a un peu vieilli depuis Jules et Jim bien sûr, et dont la coupe au bol mireille mathioïde fait jaillir une explosion de doutes sur la santé capillaire du bonhomme.
Cette allure étrange alliée à des postures enfantines, comme par exemple la tête qui penche souvent, habillent le personnage d'un voile troublant qui accentue sa part de mystère. On ne sait trop jusqu'où il va aller. Les sentiments qu'il nourrit à l'égard de sa femme deviennent sujets à caution. Il y a une sorte d’ambiguïté mêlée d'effroi qui embellit le personnage. Il est vrai qu'à la fin, il s'emporte un peu trop vivement à mon goût, une exagération un peu hors de propos. Piètre bémol de messire Tatillon, je le concède.
Et puis surtout il y a Gena Rowlands. Après la prestation de John Cassavetes dont la collaboration et l'amitié avec Peter Falk sont primordiales pour les deux acteurs (Columbo : Etude in black), c'est au tour de sa femme de venir renvoyer la balle à Falk dans sa série. Dans un rôle un peu effacé, très féminin et fragile, très éloigné de ce qu'elle a joué chez Cassavetes justement, elle parvient à trouver une tonalité juste. Les échanges entre Falk et elle procurent une douce émotion cinéphile.
Dans un autre type de charisme, la distribution donnera la possibilité à celles et à ceux que cela interpelle d'être particulièrement sensibilisé à la plastique pulmonaire d'une actrice charmante, Trisha Noble.
Mais plus sérieusement, évidemment, c'est l'intrigue qui tient lieu d'axe majeur vers lequel toutes les attentions se tournent. Et le mode opératoire du crime parait tout de suite bien compliqué, un des plus complexes de la série. Son aspect technologique a certainement amplifié cette impression. En dépit de cela, peut-être même grâce à cela, il se dégage de cette enquête un grand intérêt, une curiosité importante. Bien difficile de déceler l'issue à venir. A ce propos, la révélation de la solution est plutôt bien pensée et mise en scène. Il n'empêche, si l'on veut bien être honnête deux secondes, il est évident qu'il était techniquement impossible à l'époque de faire ce qu'a fait Columbo avec les techniques "VHS" : un dénouement presque parfait en somme.
A noter le rôle plus important du chien. Dans cet épisode, il permet à Columbo d'aborder Werner et surtout Rowlands d'une manière peut-être un peu plus détournée et sur un mode affectif qu'il ne peut pas maîtriser habituellement.
Ici et là, on perçoit dans cet épisode des prises de vues plus originales, une mise en scène léchée, surtout un travail sur les lumières intérieures qui fait plaisir à voir. Et quand le nom du metteur en scène apparaît au générique de fin, on comprend mieux : encore une réalisation soignée signée Kowalski!
Trombi:
Patricia Barry:
Martha Scott:
Herb Jefferson Jr.:
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire