lundi 27 août 2018

Le prix à payer



2007

Titre original : Le prix à payer

Cinéaste: Alexandra Leclère
Comédiens : Nathalie Baye - Christian Clavier - Gérard Lanvin - Géraldine Pailhas

Notice SC
Notice Imdb

Vu à la télé

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Ancienne critique :

J'avais déjà été étrangement mené par cette cinéaste avec Les soeurs fâchées, qui m'avait laissé presque étranger. Je n'étais pas entré dans l'histoire, les personnages me laissant perplexe pour ne pas dire indifférent.

Ici c'est un tout petit moins le cas. J'avoue avoir pu me laisser prendre par les dernières scènes attendrissantes entre Nathalie Baye et Christian Clavier. La toute dernière est presque un petit bijou dans le jeu des deux comédiens, dans le regard de Nathalie Baye et les pauses de Christian Clavier.

Sinon, l'histoire en elle même sur les valeurs de domination financière dans le couple, la marchandisation de l'amour conjugal m'ont paru à notre époque des notions un brin dépassées et pour tout dire niaiseuses, archaïques.

Ce qui m'a bien plu c'est que le rire laisse place très rapidement à un malaise. Et effectivement le spectateur a aussi en quelque sorte un prix à payer avant d'atteindre les dernières scènes où les personnages arrivent enfin à dépasser leurs propres images, leurs insatisfactions factices, leurs incommunicabilité pleine de leurs orgueils, trop pleine, à lever les masques. Et à libérer en quelque sorte les pauvres témoins que nous sommes. Mais le prix à payer est un petit peu excessif, je trouve, pour les spectateurs.

Nouvelle critique :

Etrangement, j’avais oublié ce film. Étrangement, pas si sûr. En fait, le malaise que je décrivais a dû nourrir cet oubli. Aujourd’hui, ce malaise s’est amplifié. Cette revoyure est d’autant plus déplaisante. Cette fois-ci jamais je n’ai ressenti la moindre envie de sourire. Le cynisme et la pauvreté des rapports dans ces couples ne laissent apparaitre guère que la violence sous-jacente entre les individus et les rapports de force continus, ce qui a épuisé très vite mon intérêt pour les personnages. Le relatif bon jeu des comédiens n’a pas été suffisant pour maintenir chez moi plus qu’une relative attention.

Si j’oublie une seconde mon attente à voir une comédie, ce que ce film n’est absolument pas, est-ce que cette étude de moeurs, dépeignant les rapports dramatiques que subissent chaque individu dans ces deux couples, sont un tant soit peu générateurs d’un quelconque intérêt? Il y a bel et bien une émotion, certes désagréable pour moi, mais au moins ce rejet naît des personnage, de l’histoire qui nous est contée, non d’une direction pourrie des acteurs ou d’une écriture maladroite ou que sais-je encore. Je ne peux pas dire que le film est mauvais.

Seulement, ces personnages très médiocres, inaptes à communiquer sans établir des relations en confrontation, en lutte permanente, en faux semblant, en mensonge m’ont saoulé très très vite. Dans une certaine mesure, ce rejet viscéral me rappelle celui que j’ai éprouvé sur les films d’Antonioni, cinéaste de l’incommunicabilité. La filiation est élogieuse, certes. Mais c’est vrai que ces questions sont évidemment le thème du film, ici placé sous le joug de l’argent, catalyseur des non dits dans le couple.

Quoiqu’il en soit, je reste fermé et finis même par éprouver aussi une sorte d’ennui.

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