Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
mercredi 7 septembre 2016
Ted 2
2015
Cinéaste: Seth MacFarlane
Comédiens: Mark Wahlberg - Amanda Seyfried - Giovanni Ribisi
Notice SC
Notice Imdb
Vu en blu-ray
----------------------
Je préfère le premier film. De loin, même si ce 2e opus réserve quelques scènes assez drôles. Dans l’ensemble Ted s’est embourgeoisé. Le rythme s’en ressent. Le premier film était un délire permanent. Celui-ci est plus adulte, touche à des questions un poil plus sérieuses. La folie émerge ici et là, mais s’apaise presque aussitôt. Courant alternatif. L’humour régressif qui avait si bien fonctionné avant apparaît ici de façon un peu plus sporadique et surtout artificielle, comme s’il était détaché du récit, un article ajouté pour rééquilibrer le ton général trop grave. Ted 2 n’est pas aussi intense que je l’espérais.
L’esprit frondeur se dévoile par instants certes, mais ne fait plus l’assise du film. Et cette révolte adolescente apparaît même de manière un peu plus superficielle à la longue : où se situe la rébellion au juste? Dans l’apologie de la beuh? Dans la moquerie anti-nerds? Dans l’affirmation de la culture populaire contre la culture classique? On en est encore là? C’est de ce niveau là? Argh, un peu court. Quand l’humour méchant s’en prend à ça, on se dit que l’obscurantisme, la pudibonderie, le religieux et le pouvoir en général n’ont aucune crainte à avoir à l’encontre de sa jeunesse en pseudo-révolte. Surtout si elle finit comme ce Ted à se battre pour son mariage.
Les dialogues sont encore percutants parfois. L’humour paraît même féroce quelquefois. Mais dans le fond, j'ai l’impression que la subversion s’est estompée. La grossièreté n’est pas subversive, même aux USA. N’est pas Lenny Bruce qui veut semble-t-il.
Mais là, je suis peut-être injuste en insinuant que le film se veut réellement subversif. Peut-être que c’est une vue de mon esprit? Le premier film se rapprochait de tout ça, il avait tout de même un sacré culot, il nous prenait à froid avec cet ourson qui parle comme un charretier. Sans doute Ted bénéficiait de l’effet de surprise. Aujourd’hui, Ted 2 laisse plus facilement le fond dévoiler sa vraie nature.
En dehors de ça, j’ai bien aimé la prestation de Mark Wahlberg
et dans une moindre mesure celle d’Amanda Seyfried. Le premier me semble encore plus “vrai” que dans le précédent film, alors que son personnage est tout de même sacrément carabiné de la casquette avec pas mal de séquences totalement absurdes. Il a étoffé son rôle, lui conférant une plus grande maturité sans doute.
Amanda Seyfried
est très à l’aise avec un rôle pourtant peu consistant, en avocate infantile sur les bords, chanteuse folk squelettique. Elle fait preuve toutefois de beaucoup d’auto-dérision physique quand elle est comparée à Gollum. Ah c’est vrai qu’il y a quelque chose… de perturbant, dès lors qu’on se dit qu’elle est tout de même très jolie et que se substitue l’image des gros yeux globuleux de l’ex-hobbit… brrrr. Quoiqu’il en soit, malgré tout, elle joue plutôt juste. Elle fait bien avec peu, ce qui est une gageure joliment relevée.
J'ai beaucoup aimé revoir Giovanni Ribisi,
un acteur formidable, par la singularité de son talent, peut-être pas aussi bien exploité ici d’ailleurs. Il est capable de jouer des fous encore plus inquiétants.
Au final, j’ai bien ri parfois. Suivre ce film n’est pas désagréable. Le manque d’équilibre entre fond et forme me chahute un peu le plaisir, mais grosso modo la soirée s’est bien passée.
Trombi:
Jessica Barth:
Morgan Freeman:
Sam J. Jones:
John Slattery:
Cocoa Brown:
Liam Neeson:
Tom Brady:
Jay Leno:
Jimmy Kimmel:
Ron Canada:
Michael Dorn et Patrick Warburton:
Bill Smitrovich:
John Carroll Lynch:
Sebastian Arcelus:
Dennis Haysbert:
Nana Visitor:
Maggie Geha:
Jessica Szohr:
Lexi Atkins:
Julius Sharpe:
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire