vendredi 17 août 2012

The image



1975
Alias : The punishment of Anna

Cinéaste:Radley Metzger
Comédiens: Rebecca Brooke - Carl Parker - Marilyn Roberts

Notice Imdb


Vu en dvd



Revoyure un brin décevante. J'en avais gardé un souvenir plus reluisant, celui d'un film porno bien écrit, mis en scène avec un soin rare pour le genre, l'archétype d'un porno grande tenue des années 70, âge d'or où l'aspect pornographique n'était pas tout dans ces productions, où le scénario et les comédiens constituaient encore des éléments à part entière, gages d'une qualité indéniable. Autre temps, autres mœurs.

Or, en le revisitant aujourd'hui, mon esprit se fait plus critique : j'y vois des longueurs ou, au contraire, des ellipses mal venues, ou bien encore un jeu de comédiens plus approximatif.

J'avoue que je suis peut-être un peu trop sévère. Ce qui demeure étonnant de facilité et de précision, c'est la performance de Rebecca Brooke.

C'est une actrice que j'ai pu voir par ailleurs et qui ne laisse pas de me surprendre par la qualité de son jeu et un certain charme diffus dont l'origine me reste inconnu. Car, elle n'est pas à proprement parler très jolie, il y a quelque chose d'étrange chez elle. Elle est fascinante. Pourquoi? Je ne saurais dire. Ses petits yeux bleus, éberlués, très souvent ronds forment des points d'interrogations d'une énigme troublante.

Oui, il y a dans son regard beaucoup de questions qui restent sans réponse et cela coïncide à la perfection avec son personnage de jeune femme soumise à la volonté dominatrice d'une femme plus âgée qui use d'elle pour attirer un homme, décrivant ainsi un triangle amoureux des plus pervers, en même temps que des plus banals au fond. En effet, la trame manque d'originalité (quoiqu'elle ait pu paraitre en avoir à l'époque?).

La durée du film est assez courte (1h29) mais parait un poil plus long en raison de la longueur de certaines scènes d'exposition et du manque de rythme que la lâcheté du montage engendre inévitablement. En fin de compte, le film aurait pu être monté sur 50 minutes à tout casser, c'est dire si l'histoire est tristement linéaire et balisée.

Reste qu'avec cette comédienne, Rebecca Brooke, le film n'en demeure pas moins bizarre, parvient à surprendre, à exciter, à créer un spectacle plutôt intense basé sur le trouble corporel qu'elle sait susciter, sur le mystère insondable né de son jeu, sur son personnage, bref, sur son talent de comédienne. Pour un film porno, c'est chose plutôt rare pour le signaler.

Attention, il convient de signaler que le terme de porno n'est justifié que par une scène d'urologie et deux fellations en tout et pour tout. Là encore, le film réserve cette surprise d'être exempt de plus amples pénétrations.


Trombi:
Marilyn Roberts:

Carl Parker:

Valerie Marron:

?

?:

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