mercredi 22 juin 2011

Les lumières du faubourg



2006

Titre original: Laitakaupungin valot
Alias: Lights in the Dusk
Alias: Les lumières du faubourg

Cinéaste:Aki Kaurismäki
Comédiens: Kati Outinen -Juhani Niemelä -Maria Heiskanen -Janne Hyytiäinen


Notice Imdb
Vu en dvd

Je n'avais jamais vu de films de Kaurismaki. Je crois que le choix n'est pas le plus heureux. Des images, des extraits de films vus ici et là me disposaient à croire que j'allais aimer cette esthétique parce qu'elle est très caractéristique, très particulière. J'aime bien généralement les traits extravagants. Mais je suis resté sur ma faim.


Surtout j'ai eu du mal à accepter l'austérité de la direction des acteurs, cette espèce de rigidité physique des personnages les faisant ressembler à des robots, des objets peu animés. La relative absence d'expressions chez les comédiens en rajoute et cultive ce malaise, une sorte d'inaccessibilité qui me heurte. La grande lenteur du récit est une donnée que je trouve rarement rebutante mais sur ce film, cela affecte un jugement d'une manière spectaculaire : à la fin de l'heure et ses vingt minutes, j'étais persuadé d'avoir passé au moins deux heures devant l'écran.
D'autre part, j'avais cru comprendre que le cinéma de Kaurismaki était drôle. Ici, je ne crois pas que ce soit une comédie. On est bien plus dans un film noir, avec ce personnage romantique au point de supporter l'humiliation, la culpabilité et qui finit usé jusqu'à la corde, manipulé, nettoyé, essoré, incapable de se révolter ou alors si maladroitement qu'il en subit de pires conséquences, un personnage de serpillère sur laquelle tout le monde s'essuie les pieds. Il y a énormément de pathétique dans son évolution passive, ce qui pour le coup m'ennuie terriblement. J'ai vraiment du mal à m'émouvoir d'un personnage aussi systématiquement victime.
Le style Kaurismaki n'est pas pour me déplaire. Les décors vieillots, la nudité des lieux, les couleurs grisâtres, verdâtres ou bleuâtres, sont si "âtres" qu'on se croirait dans la RDA morbide des années 70. La photographie de Timo Salminen est très belle, veloutée, Edward Hopperienne, très picturale, hors du temps.
Malheureusement, ce parti-pris de jeu des comédiens, cette histoire désespérante m'ont très rapidement lassé, puis éteint, incapable de profiter de quoique ce soit.
Trombi:Janne Hyytiäinen:

Maria Järvenhelmi:

Maria Heiskanen:

lkka Koivula:

Kati Outinen:

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