2014?
Titre original : M 母娘調教日記
Titre romanji : M Oyako Choukyou Nikki
Titre francophone : Masochiste, de mère en fille
Auteur : Fuusen-Club
Dessinateur : Fuusen-Club
Éditeur : Shingeki Comics
-----------------Téléchargement gratuit. Fichier rar/pdf. Taille 50.47 Mo:
Oula, c’est bien ma veine! Je m'essaie au hentai, ces mangas coquins, je n'ai aucune culture sur les bons auteurs. Je m'en déniche une bonne vingtaine au pifomètre absolu. J'ouvre celui-là, la bédé la plus trash que j’ai jamais lue! C'est pas de bol, parce qu'elle est assez écœurante. J'atteins là mes limites du soutenable.
Et pourtant, ça partait tellement bien : on a un dessin très agréable, sans trop de fioritures dans les personnages ni dans l'environnement. Les personnages sont bien lisibles et l'histoire paraît dès l’abord s'ancrer dans une situation psychosociale très réaliste : un adolescent plutôt moche et mal dans sa peau est moqué par ses camarades ou ignoré et souffre de cette exclusion, phénomène récurrent à l'adolescence.
Mais très vite, le récit déraille vers la pornographie la plus déjantée. En effet, il bouscule par mégarde une jeune fille et aperçoit dans sa chute qu'elle porte une corde qui lui cingle la choupinette (un “fushibari” paraît-il). Il lui saute dessus surexcité, puis est viré du lycée. La mère de la victime retrouve le garçon et, non seulement lui pardonne sa tentative d’agression mais lui demande de devenir le maître sadique de sa fille et d'elle même !
On est d'accord que cette histoire ne tient pas vraiment debout. Même au Japon, on est dans le fantasme pur jus.
Dans le rythme, la narration est très bonne, toujours logique. La progression dans le hard est continue, bien maîtrisée.
Le dessin est plus qu'évocateur, il cherche le détail dans le geste, dans les sécrétions, les visions internes des organes. Beaucoup de bulles exclamatives viennent remplir les espaces vides. Le dessinateur fait preuve d'audace dans l'agencement des planches, débordant avec largesse.
Mais dans l'ensemble, les dialogues sont un peu trop présents, quelquefois redondants, ce qui peut lasser quand ils sont d'une banalité excessive. Ce dernier point peut être dû à la traduction qu’on pressent hasardeuse par moments.
Si je louais le crescendo dans la tension érotique, je suis donc plus mesuré sur ma capacité à l'encaisser : le final uro-scato est carrément trop difficile pour moi. La tension était telle sur la fin que je craignais un SM morbide, un peu snuff. En fait, l'apothéose pipi-caca est aussi pénible. même si je veux bien comprendre que c'est plus “accepté“ au Japon, je n'arriverai jamais à ce niveau de tolérance, même imaginative.
Pourtant, ce qui me chagrine davantage, c'est que du préalable scénaristique (à savoir le mal-être et l'exclusion sociale de l'ado) l'histoire n’a finalement rien fait. On aboutit à une conclusion sans grande surprise, toujours immorale certes, mais pas non plus illogique. Elle est surtout sans portée majeure.
Peut-être que je m'attendais à un hentai profond avec une idée derrière cette histoire, or, il n'en est rien, c'est une bédé porno bien faite, très trash bien écrite, bien dessinée, mais vide de sens parce que telle n'est pas son ambition.
Je n'ai pas trouvé le nom du dessinateur-scénariste, c’est dommage au moins pour le dessinateur, indubitablement talentueux. À moins que ce Fuseen Club ne soit pas un collectif comme je le subodore et bel et bien un type, un artiste, caché derrière cet alias?
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