mercredi 24 mars 2010

L'enfance d'Ivan



Titre original: Ivanovo detstvo
alias : L'enfance d'Ivan
alias : Ivan’s childhood
1962

Cinéaste
: Andrei Tarkovsky
Comédiens: Stepan Krylov - Yevgeni Zharikov - Valentin Zubkov - Nikolai Burlyayev

Notice Imdb
Vu en dvd


Premier Tarkovsky pour ma pomme. Ma femme agenouillée devant ce film n'a pas réussi à me communiquer sa fièvre enthousiaste. Peut-être qu'avec le temps et l'appropriation du style du cinéaste j'entrerai plus facilement dans cet univers?

Pour l'instant, j'apprécie l'aspect graphique mais reste un peu en retrait sur le plan émotionnel. Pourquoi?

Est-ce le regard froid d'Ivan? Au contraire, Tarkovsky et l'incroyable précision de jeu du petit Nikolay Burlyaev montrent parfaitement le gouffre qui sépare le visage ouvert, rieur du gamin dans les séquences oniriques, les souvenirs heureux et puis ses traits saillants, rendus féroces par l'horreur de la guerre, l'inacceptable deuil. Burlyaev est formidable car les contrastes sont évidents et toujours d'une incroyable justesse.

C'est sûrement plus dans le fait qu'un enfant malheureux ne suffit pas à mon émoi et que j'ai besoin d'un autre traitement, moins chargé de symboles, amené avec plus naturel.

Pourtant je le répète, j'aime beaucoup le soin apporté à décorer les scènes. Souvent j'ai eu le sentiment d'assister à une pièce de théâtre. Même dans les extérieurs... sans nul doute le fait que la caméra soit très souvent fixe et que les comédiens soient en quelque sorte piégés par le cadre participent de cette sensation de théâtralisation du film. Paradoxalement, les placements des acteurs, leurs déplacements à l'intérieur du cadre donnent beaucoup de mouvement au film. De plus Tarkovsky parvient souvent à remplir ses cadres de tous les personnages, ce qui accentue encore l'aspect dramaturgique.

D'un autre côté, le cinéaste n'hésite pas à accorder des temps parallèles pour donner de la densité aux personnages secondaires (Valentina Malyavina, Yevgeni Zharikov, Valentin Zubkov). Les adultes, accablés de tristesse en même temps que d'affection, témoins de l'absence d'enfance chez Ivan soutiennent notre propre regard, spectateurs dans le film. Ce procédé est astucieux et allège le poids du film sur les épaules du gamin.

Par contre, certaines de ces pauses m'ont paru presque longues, encore que je ne me suis pas ennuyé.

Des acteurs je retiens bien évidemment l'exploit du petit Burlyaev

mais également les grandes classe et présence de Valentin Zubkov.

A l'opposé, Zharikov

et Malyavina

m'ont paru moins costauds.

Trombi:
Stepan Krylov:

Dmitri Milyutenko:

Irma Raush:

Nikolai Grinko:
      

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