1967
Titre original: The prisoner : The Chimes of Big Ben
Titre francophone : Le prisonnier : Le carillon de Big Ben
Réalisateur: Don Chaffey
Comédiens: Patrick McGoohan - Leo McKern - Nadia Gray
Notice Imdb
Vu en dvd
----------------
Dans mes lointains souvenirs, je
situais cet épisode beaucoup plus tard dans la série.
Paradoxalement, il figurait en très bonne position comme l'un des
plus marquants, si ce n'est le premier. Pourquoi ne pas avoir été
assez impressionné pour me rappeler qu'il venait très tôt dans la
série ? Cela m'échappe. Peu importe après tout.
Une chose est à noter d'emblée : il
perd en intensité sans doute quand on l'a déjà vu. Tout est dans
le twist final, son climax qui nous place ainsi dans le bain, dans le
vif du sujet : on ne s'évade pas du village.
La frustration est un élément
fondamental de cette série. Elle nourrit la lecture du
téléspectateur parce qu'elle habite le personnage principal, parce
qu'elle en fait un monstre d'opiniâtreté, un tordu d'obstination.
Son entêtement a quelque chose de surnaturel et le pose en héros à
l'égo surdimensionné. Il est tout connement incroyable.
Ce 2eme épisode est d'emblée une
promesse : ce personnage est aux prises avec une grosse machine
manipulatrice et il va lui falloir une force mentale colossale, un
orgueil surpuissant, une volonté de fer. Or, on sait, à la manière
dont il vit cette aventure que tous ces éléments sont d'ores et
déjà là. Une promesse de grands combats, entre les faux semblants
et les chausses-trappes en tout genre. La série de guerre froide par
excellence !
A la fin du 1er épisode, on avait droit à la passation de pouvoir entre l'ancien et le nouveau numéro 2, transition mystérieuse mais dont on pouvait néanmoins deviner l'origine, à savoir le fil à retordre que notre numéro 6 donnait d'entrée de jeu à l'organisation du village. Forcément, on profite pleinement du jeu de ce nouveau numéro 2 : Leo McKern
développe un personnage inquiétant par son excentricité. Sa fausse
amabilité laisse présager rien de bon. Sa vision enjouée de la
situation cache difficilement une sorte de fièvre, celle du chasseur
essayant d'attraper sa proie.
Je serais moins dithyrambique au sujet
de Nadia Gray,
la
partenaire du jour de Patrick McGoohan. J'ai trouvé son jeu un peu
emprunté par moments. Je confesse que je suis à tel point surpris
par sa rigidité que je me demande même pourquoi on l'a choisie
finalement. Elle n'est même pas d'une beauté effarante. Je ne
connais pas la comédienne ; je suppose qu'elle a une carrière
derrière elle justifiant sa présence ici. Mais n'est pas Diana Rigg
qui veut.
quant à lui sur la
lancée du premier épisode est impeccable. Le lion en cage a-t-il
compris qu'il ne passera pas en force et qu'il va devoir user de sa
cervelle ? Il faut le croire. Le comédien use d'humour, surtout
ironique, et commence son jeu de duperie pour répondre à celui de
cette mystérieuse organisation qui l'aliène. Son jeu est plus
calme, en dedans. La fièvre couve parfois. Mais, très anglais, il
maîtrise ses émotions, comme le final le démontre magnifiquement.
So british !
Trombi:
Angelo Muscat: (right droite)
Christopher Benjamin: (left gauche)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire