Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
vendredi 7 décembre 2012
Le téléphone sonne toujours deux fois
1985
Alias: Le téléphone sonne toujours deux fois
Cinéaste : Jean-Pierre Vergne
Comédiens : Didier Bourdon- Seymour Brussel - Bernard Campan - Pascal Légitimus - Smaïn - Jean-Claude Brialy - Clémentine Célarié
Notice Imdb
Notice SC
Vu en dvd
Ce film se révèle être finalement un document : celui qui voit encore associés les Inconnus "première époque", quand ils étaient 5, avec Seymour Brussel et Smaïn. En soi, il s'agit là d'une rareté : question de droits dans laquelle le producteur Lederman joue un rôle crucial comme à son habitude (m'enfin, qu'il ne soit pas oublié qu'on n'a jamais mis un révolver sur la tempe des trois inconnus qui ont signé leurs contrats avec lui). Impossible de trouver trace des spectacles de cette époque. C'est bien dommage, j'en ai des souvenirs bien plus drôles que quand ils n'étaient plus que 3.
Reste donc ce film gentiment foutraque, pas très bien balancé, pas trop bien réalisé non plus, mais disons encore assez sympathiquement drôle et flanqué d'une sacrée bande de panouillards : le trombi s'annonce grandiose. C'est déjà un petit plus qui attire l’œil du bon client que je suis.
Si, comme je le disais, la réalisation laisse quelque peu à désirer, à cause de nombreuses maladresses, d'un manque d'énergie et d'invention, si le rythme est bien trop mollasson pour une comédie, on se contentera d'apprécier la multitude de gags complètement absurdes à la mode ZAZ, qui faisait tant fantasmer les gamins et les comiques de l'époque. J'en suis toujours extrêmement friand. Le non-sens bécote allègrement les franchouillardises et autres gags éculés, mais je m'en fous. A la rigueur, ce mélange des genres de comique me séduit. L'accumulation n'est certainement pas un indice de grande qualité mais cela finit par former un gloubi-boulga qui n'a rien d'indigeste.
Peut-être faut-il avoir partagé la même époque, les années 80, avoir reçu la même influence (qui sait?) pour apprécier ce film?
Je suppose également qu'il faut faire preuve d'indulgence parce qu'à cette époque, les comédiens sont tous des débutants, prometteurs mais encore un peu trop brouillons et inexpérimentés pour montrer quelque chose de solide. Leur tentative reste louable et est assez touchante en fin de compte.
Je n'ai pas d'affection particulière pour ces comédiens, j'aime surtout leur collectif. Et pourtant j'avoue que le personnage joué par Seymour Brussel
a une réelle consistance qui me plait bien. Le plus doué du groupe m'a toujours paru être Didier Bourdon, malheureusement il s'est affublé d'un personnage de détective privé faussement américanisé, pas trop mal troussé, mais manquant nettement d'originalité pour pouvoir laisser une belle impression. Pascal Légitimus,
Bernard Campan
et Smaïn
ne sont pas vraiment époustouflants. Le numéro de Jean-Claude Brialy me laisse dans une indifférence polie. La jeune Clémentine Célarié
fait pratiquement de la figuration. Le problème effectivement avec cette distribution pléthorique, c'est qu'elle laisse peu de marge aux comédiens. Difficile alors à tous ces petits rôles de trouver l'angle qui les fera exister. Michel Galabru
tire son épingle du jeu. C'est sûrement le seul. Et décidément, ce qui sauve les comédiens sur ce film, c'est bel et bien cette accumulation. Mais je comprends que chez les spectateurs, cela puisse provoquer pas mal de bâillements. Je comprends sincèrement.
Voilà, il n'y a finalement pas grand chose à dire sur ce petit film, si ce n'est que cette incroyable distribution et le nombre tout aussi imposant de gags procurent quelque plaisir à ceux qui en veulent, à quelques privilégiés. Je ne mégote pas sur ces quelques sourires et la capacité du film à raviver certains souvenirs joyeux. Évidemment, pour la plupart le film va paraitre comme une énorme incongruité sur pellicule.
Trombi:
Jean-Claude Brialy et Franck-Olivier Bonnet:
Henry Courseaux:
Darry Cowl:
Jean Yanne:
Patrick Sébastien:
Michel Crémadès:
Michel Constantin:
Mario D'Alba et Corinne Corson:
Mario D'Alba et Stone:
Monique Tarbès:
Julie Arnold et Yvan Tanguy?:
Pierre Repp:
Stéphane Ferrara:
Dominique Pinon:
Annie Savarin:
Jean Reno:
Eric Civanyan:
Josiane Pinson:
Michel Tugot-Doris:
François Viaur:
Lionel Vitrant (centre):
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