Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
mercredi 5 septembre 2012
Hotel Desire
2011
Cinéaste:Sergej Moya
Comédiens: Saralisa Volm - Clemens Schick
Notice Imdb
Vu en dvd
Curieux petit métrage que je suis bien en peine de saisir pleinement. Je suis déconcerté, oui, par cette structure en deux parties, voire trois, cette histoire décomposée. Les éléments de la mise en scène sont là, très apparents, mais ne font pas du tout sens. Pourquoi ce ralenti soudain? Pourquoi ce dialogue? Pourquoi cette histoire dans l'histoire, pourquoi ce personnage, pourquoi cette musique, là? Je ne comprends pas l'intérêt ou la poésie du film. Non que ce soit désagréable à suivre, on est en effet curieux de voir où tout cela nous mène.
On a une maman en retard au boulot après avoir déposé son gamin à l'arrêt d'autobus. Sermonnée par son supérieur tout de même conciliant, elle est à deux doigts d'être lourdée. Elle travaille comme femme de ménage dans un grand hôtel de luxe. Elle fait une chambre et s'aperçoit trop tardivement de la présence de l'occupant, un peintre aveugle (oui, je sais). Ce dernier apparait dans le plus simple appareil. Elle reste coite de stupeur et de fascination, jusqu'à ce que le bonhomme, cherchant ses groles au sol, la découvre à tâtons. On continue dans la logique avec ces deux-là qui se mettent à baiser passionnément. Fin de l'histoire.
Une tranche de vie, juste un petit aperçu, un instantané de vie? Pourquoi pas. Sans doute que la poésie est à lire de ce côté là, le hasard de la vie, la situation incongrue, l'absurde et l'embrasement des sens : le tout en 38 minutes.
Les partis pris par le scénario, comme par la mise en scène sont curieux mais le plus surprenant est sans doute celui qui a estimé que les relations sexuelles entre les deux personnages sont réelles, filmées de manière explicite, sans toutefois en exagérer l'importance (on n'est pas du tout dans le plan systématique des productions pornos). Non que cela me dérange, bien au contraire, il est toujours heureux de découvrir un réalisateur et tous ces comédiens prennent le risque du principe ultra-réaliste, mais j'en reviens toujours à la justification : elle est pour moi assez nébuleuse ici.
Peut-être faut-il envisager cet acte sexuel comme l'accomplissement, l'aboutissement de tes ces menus évènements auxquels nous avons assisté jusque là et a priori disparates? De ce point de vue, que la baise soit réelle apparait légitime mais comme j'ai passé mon temps à m'interroger sur les objectifs de cette histoire, rien n'est moins sûr en fin de compte.
Il n'en demeure pas moins que l'aspect porno n'enlève rien de la sensualité de ces ébats. Les deux grains de peau semblent magnifiquement photographiés par Armin Franzen, un suave agencement émouvant. Peut-être la scène est-elle un peu longue à mon goût?
Au final, le visionnage est plaisant, mais pas dénué de questions sans réponse, avec le goût d'inachevé qui en découle.
Trombi:
Saralisa Volm:
Clemens Schick:
Palina Rojinski:
Herbert Knaup, Jan Gregor Kremp, Frederick Lau et Trystan Wyn Puetter:
Hans-Uwe Bauer:
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