alias : Osou!
alias : Harcelée
alias : Harcelée
alias : Attack
1978Cinéaste: Yasuharu Hasebe
Comédiens: Yoko Azusa - Aoi Nakajima - Asami Ogawa
Notice Imdb
Vu en dvd
Cela faisait belle lurette que je n'avais pas vu d'Hasebe et le bougre n'en finit pas de gloser sur le même thème, sa marotte, totalement fantasmée et moralement douteuse qui voit une femme sexuellement inhibée se découvrir peu à peu dans la douleur une sexualité et une liberté qui lui faisaient défaut.
Heureusement Hasebe ne se contente pas de cela. Ce qui en fait un cinéaste du pinku intéressant, ce sont les digressions, l'habillage de ces scènes contractuellement érotiques, l'inventivité dont il fait preuve pour créer de la nouveauté dans l'énième scène de cul. La Nikkatsu exige du cul, il lui en donne, ça n'arrête pas de baiser, mais Hasebe ne montre pas toujours la même chose, chaque scène offre une autre clé.
D'autre part, on remarquera également que la caméra est souvent très proche des acteurs. Des gros plans qui cachent plus qu'ils ne dévoilent. Cela donne un érotisme très léger, malgré la violence des scènes. Peu de nichons à se mettre sur la langue, ce qui permet de se focaliser sur le trouble cheminement de Asami Ogawa.
Malheureusement, comme je le disais plus haut, cette histoire est rabâchée par tous les films d'Hasebe. Complètement frigide, elle n'est même pas capable de regarder son propre sexe dans un miroir
et néanmoins finira par s'offrir avec joie et délice aux étreintes de cet inconnu qu'elle ne cherche plus à identifier. Le traumatisme du viol est complètement nié par cette ineptie. Alors, certes, je porte là un jugement moral d'occidental mais vraiment j'ai du mal à croire qu'au Japon le viol ne fasse pas autant de dégâts.
Par contre, je serais assez proche de reconnaître que ce jugement n'a pas vraiment de raison d'être étant donné que je juge là d'une oeuvre de création, que l'art est au-dessus de la morale et qu'il convient mieux de ne pas juger ce film ou tout type d'oeuvre artistique, comme une représentation de la réalité mais bien plutôt comme une oeuvre fantasmée, symbolique, métaphorique, un jeu de l'esprit où le désir n'est pas forcément lié à des actes réels mais bon sang que c'est dur parfois!
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