jeudi 5 mai 2016

Lilo & Stitch



2002

Cinéastes: Dean DeBlois - Chris Sanders

Notice SC
Notice Imdb

Vu en dvd

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Je n’ai pas connu le cinéma pour enfants de cette époque, n’étant plus lardon moi même, ni n’ayant encore de progéniture. Depuis, je suis devenu parent et ce film Disney s’est révélé comme une découverte de ce cinéma là, de ce qu’on pouvait faire dans les années 2000 en terme d’animation.

Bien entendu, Disney oblige, les thèmes proposés sont toujours les mêmes. Ici la famille, l’amitié et l'amour sont au centre du film. Parfois, ces “bons sentiments” peuvent paraître lourds à porter à l’écran sans tomber dans le ridicule. Plus rarement, cela donne de chouettes films si c’est pratiqué avec humour, légèreté et surtout intelligence. Lilo et Stitch y parvient joliment.

D’abord, sur le plan formel, les couleurs exubérantes, les fonds un peu flous, granuleux et veloutés, la rondeur des traits donnent au film un ensemble remarquablement distinct de la production habituelle. Le film est très particulier, adoptant un style à nulle autre pareille, ce qui le rend encore plus attirant, intriguant. L’immersion dans une culture hawaïenne, certes approximative, légère, est également un facteur distinctif appréciable.

De plus, j’aime bien que les personnages au départ “méchants” se montrent sous un jour plus positif au fur et à mesure que le récit se déroule. Cette distanciation vis à vis des caractères est plutôt rare sur les productions pour enfants, voilà un parti pris risqué et qui développe l’histoire sur des chemins de traverse intéressants pour les mômes. Parce qu’on ne peut honnêtement juger d’un dessin animé sans penser en priorité à ce que cela peut produire chez les petits, c’est quand même la cible privilégiée. Comme je disais plus haut, je n’ai pas eu la chance de découvrir ce film avec l’âme toute neuve d’un gamin. Je ne fais qu’imaginer.

Pourtant, j’ai beaucoup moins de peine à concevoir ce que l’impertinence de Stich aurait déclenché chez moi, car elle continue à me plaire en tant qu’adulte. Là encore, c’est plus que rare à l’époque de voir un personnage montrant son cul à l’écran pour signifier le mépris qu’il a de son adversaire.

Bref, un petit dessin animé pas bête, à l’outrecuidance inattendue et à la rondeur visuelle chaleureuse.

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